Hours par Aerasya

Une bonne idée de base, un bon acteur et un contexte plutôt appréciable à première vue, ce film semblait promettre de bonnes choses mais au fur et à mesure que le tout se déroule, il n'y a quasiment que de l'ennui qui s'installe et si ce n'est lors des dernières minutes, peu de chose vraiment passionnante se passe. Pour ce qui concerne l'aspect cinématographique de cette œuvre, on ne peut pas dire que la réalisation soit de mauvaise qualité, bien au contraire certains plans, bien que basiques, sont assez plaisant par leur réalisme ou encore l'ambiance établie à travers quelques images bien amenées, mais hélas ce n'est pas cela qui brille suffisamment pour avoir un quelconque intérêt, et pour ce qui est de la mise en scène, celle ci est simple mais plutôt efficace pour transmettre la solitude du héros, mais encore une fois le film n'est pas assez captivant pour faire ressortir cela. C'est clairement tout le scénario qui pose problème, non seulement par un manque d'éléments intéressants dans son déroulement et ne faisant que créer l'ennui un peu plus à chaque minute, pourtant l'aspect le plus problématique de l'intrigue repose dans son rythme totalement inexistant, prenant un peu de forme lors des derniers instants sans rien amener de passionnant mais qui a au moins le mérite de redonner un coup de fouet inespéré au scénario. Et cet aspect est lourdement impacté par un élément bien particulier de l'intrigue, soit la fragmentation du temps d'action alloué au héros pour pouvoir agir, illustré par le temps de charge d'une batterie électrique et qui fausse la plupart des événements par un laps bien trop courts et surtout improbables pour exécuter certains des actions qu'il entreprend, on a déjà du mal à y croire totalement lors de quelques scènes pourtant bien pensées mais en plus de cela, le rythme est continuellement interrompu et inutilement de surcroît. Même si l'ambiance est plutôt de mise par une rendu visuel sans grande prétention mais tout de même adapté à cette solitude omniprésente pendant la majorité du scénario, en tout cas en ce qui concerne l'aspect de survie et de fuite qui semble bien difficile pour le héros, incarné impeccablement par P. Walker qui n'offre peut être pas son meilleur rôle, mais y met beaucoup de sincérité et de réalisme dans son comportement et ses actes, et même si son personnage n'est pas tant mis en valeur, il a non seulement le mérite de proposer un jeu correspondant assez bien au héros et l'ambiance générale du film, mais en plus de maintenir plus facilement l'attention jusqu'au dernier moment. L'ensemble est assez basique, comme le prouve d'une part la conclusion très happy-end et surtout assez attendue et d'autre part le manque d'aspects réellement convaincants dans le scénario alors que l'unité d'espace-temps choisi est plutôt sympathique mais le film ne prend pas suffisamment l’aspect de la catastrophe naturelle, se contentant de l'utilisé pour faire du film une sorte de huis clos semé d’embûches pour la survie d'une père déjà bien entravé par les récents événements de sa vie, mais l'ensemble ne tenant pas assez le route, l'ambiance générale du scénario ne prend pas et le tout ne devient qu'un long moment qui n'a rien à proposer qui semble aboutir à quelque chose d’intéressant, et cela se ressent dès les premiers instants et dure bien trop longtemps.