Même pas Cap (Aldi !)

Les films de ce genre m'intéressent tout particulièrement. Pourquoi ? Bah tout simplement, ça m'intéresse de voir le traitement qu'une équipe de cinoche donne à ce pitch tout simple : "Mettons des gens dans une baraque, disons leur de s’entre-tuer, et regardons ce qu'il se passe". Déjà l'idée de base est assez malsaine, mais à mon goût pas tellement plus que ces émissions de télé réalité à 2 balles "Si tu arrive à rendre Beverly jalouse on ajoute 5000 balles à ta cagnotte".

J'avais déjà tenté Cube, grand nom du genre, et j'avais été vraiment déçue notamment par le jeu d'acteurs, et les personnages en général.

Le Piège (Pourquoi n'avoir pas gardé le nom anglais je vous le demande !), me déçois sur ce même point. En effet, le spectateur comme les personnages ne sortira pas de la baraque durant toute la longueur du film. On va voir encore et toujours les mêmes décors, la même maison froide, blanche et épurée. Qui plus est avec un pitch on ne peut plus simple. Alors pourquoi avoir (comme dans Cube), choisi de mettre en scène des personnages hyper caricaturaux, et tellement peu intéressants ? Portés pour certains, par des acteurs pas crédibles pour un sou ? Récap :
- le prêtre. Gentil, il veut aider, il a "foi en l'Humanité", il partage le pain quotidien.
- Léa, la fille belle et gentille, danseuse, qui panique rapidement et qui se met à hurler de chagrin et de peur à chaque nouveau décès.
- le créateur de mode un peu efféminé, hyper soigné "je peux pas froisser ma veste", "je ne pense qu'à la bouffe"
- le couple qui ne s'aime plus, comportant le compositeur frapadingue et la femme invisible, qui ne travaille pas, issue d'une famille riche
- la fille vulgaire en liberté conditionnelle, elle peut pas ouvrir la bouche sans lâcher un flopée de jurons, pessimiste et violente (en fait c'est Kelly de Misfits)
- l'ex championne de tennis imbuvable qui pète plus haut que son cul, ne pense qu'à son bien être personnel, orgueilleuse et égoïste
- le rappeur black qui voit du racisme partout, qui fait des rimes quand il va mal, qui hait les flics, un type violent et pas brillant
- le flic, qui s'impose dès le début comme le leader du groupe "restons calmes les mecs ça va aller". Il a une famille, mais il est divorcé [musique triste]

Je suis tombée sur le film en me renseignant sur la filmo de Capaldi, parce que je l'aime. Ici il est pas mauvais mais je l'ai vu bien meilleur. Le prêtre (Dennis Hopper) sort vraiment du lot dans son interprétation, par contre certains autres sont vraiment moyens. Bon j'avoue, j'ai pas trouvé la VO, je me suis tapé une VF vraiment mauvaise, ça joue aussi. D'ailleurs je sais pas si ils ont changé des phrases mais alors certaines étaient tellement clichées, ça en devenait ridicule.

Globalement le film reste divertissant. La photographie est correcte, un regret sur les plans où tout le monde est agité, la caméra bouge dans tous les sens, c'est chiant. La musique par contre j'ai pas accroché, musique clichée du film d'horreur avec des aigus au piano, puis de l'opéra quand machin meurt, et du mélo quand truc dit qu'il est divorcé.

Donc conclusion : encore une fois déçue par le traitement des personnages, pour moi cette situation offre beaucoup plus de possibilités d'action et de réflexion à ceux là. J'attends encore un film du genre qui donne vraiment à la réflexion, sur la psychologie, sur les rapports humains, sur la condition de l'Homme. Plus qu'un film avec des personnages caricaturaux qui paniquent et deviennent tous fous.

A NOTER : Le budget du film est de 6 millions de dollars, donc bon, on peut aussi relativiser ;)