Des fleurs et un fantôme
Ça aurait pu être très chouette.Le contexte est plutôt sympa. Mais l'intrigue de fantôme est beaucoup trop convenue. Faut-il toujours absolument raconter la même chose : des apparitions de plus en...
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le 13 oct. 2024
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S’il est acquis que Philippe Etchebest fait flipper même les plus aguerris, House of spoils, lui, se présente comme un gentil conte de la crypte assumé, un brin roublard, qui mixe plusieurs ingrédients connus du genre pour nous servir une recette de bonne facture, plutôt amusante et même touchante.
Un film sans prétention, contrairement à ses protagonistes boursoufflés, avides de réussite et de reconnaissance. On assiste, amusé, aux contrariétés subies par ce microcosme-mondain-qui-se-la-pète et imposées par une force mystérieuse que les toutes premières images – tronquées et trompeuses – nous présentent comme hostile… comme pour se jouer du spectateur (qui en a vu d’autres) en faisant appel à sa culture du film de genre horrifique à base de magie noire démoniaque.
Faire illusion semble être le fil rouge de cette « maison des pourritures » (les pourritures désignent sans doute moins les denrées putrides que les personnages détestables de l’histoire). L’une cache l’origine des ingrédients de son menu-test, l’autre ment sur son CV, tous affichent des sourires de façade assaisonnés de formules ampoulées pour séduire le sérail. Illusion encore avec les visions hallucinatoires de la chef. La qualité de l’image permet à la sauce de prendre : la photo est alléchante, notamment les plans contemplatifs de la nature qui flattent l’œil et donnent autant à voir l’aspect merveilleux que le côté supposé menaçant du jardin mystérieux qui jouxte le restaurant.
Faire illusion, pour mieux révéler la vraie nature des choses et des êtres, pour revenir à l’essentiel. On pourra trouver le message très naïf (ode à la créativité, reconnexion à la nature, respect et perpétuation des traditions, tolérance pour la différence…), mais les réalisatrices ne mentent pas sur la marchandise, elles passent un accord tacite avec le spectateur qui sait où il met les pieds tout en acceptant de se laisser surprendre (ou pas).
Créée
le 7 oct. 2024
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