Mon Beau-père, l'Apocalypse et moi

Comment cela se termine ? Eh bien, à peu près comme d'habitude dans ce zillionième road-movie post-apocalyptique qui semble s'être donné pour but d'éviter toute once d'originalité. Seule petite variante à signaler, il met en scène un beau-père et son futur gendre, tous deux a priori incompatibles mais qui, dans l'adversité, vont évidemment se rabibocher pour sauver leur fille et bien-aimée.
Sinon, c'est la routine : s'étalant sur sept jours après une catastrophe dont le film maintient le mystère sur l'origine entre réalisme et une pointe d'évènements bizarres, cette virée en voiture dans l'Amérique profonde laissée à son sort entre Chicago et Seattle (après quelques barrages routiers sur la côte Est, toute l'armée paraît s'être concentrée sur l'Ouest) enchaîne quasiment toutes les péripéties obligatoires que l'on est en droit d'attendre de ce genre de films.
Mais elle le fait avec une certaine générosité et une réelle efficacité qui la permet de se suivre sans réel temps mort. Entre les rednecks et milices tout heureux d'enfin retourner dans un néo-far-west pour laisser libre cours à leurs plus bas instincts, "How It Ends" multiplie les rencontres malheureuses pour mettre à mal le voyage entrepris par ses deux héros avec quelques moments de pause plus insouciants comme l'inévitable arrêt chez une vieille connaissance ou l'ajout d'un troisième larron au duo en cours de route (une jeune garagiste qui ne servira pas à grand chose sinon d'utiliser son origine indienne pour dire que l'Amérique n'a que le sort qu'elle mérite). Tout cela restera plus que classique mais suffisamment accrocheur, notamment sur la cause de cette apocalypse, pour que l'on en attende un peu plus lors de sa dernière partie.
Pas de bol, aucune prise de risques ne viendra compléter le tableau, l'élimination d'un grain de sable dans un nouveau trio reformé ne présentera pas un grand intérêt et le choix d'une fin plus qu'ouverte risque de ne pas plaire à ceux qui aiment se faire tenir la main jusqu'à des conclusions ficelées d'explications par tous les recoins.

En définitive, "How It Ends" fait tout de même le job le temps de sa durée, divertissant mais aussi futile qu'oubliable. Comme une majorité de productions Netflix en somme...