Après la critique de LeCactus je me suis sentie un peu découragée. Tout était si beau, tout était dit.
Et puis Hunger Games ne mérite certainement pas que l'on s'y attarde dessus. Sa critique est si aisée que son auteur se verrait condamner à ressasser des évidences.
Mais comme il fallait bien s'occuper devant le film, j'ai écrit ce qui me passait par la tête.
Ce qui frappe au premier abord dans la série Hunger Games, c'est le contraste entre l'image renvoyée par Katniss et le personnage lui-même.
Katniss, en l'occurrence, ne se préoccupe que de Peeta encore et toujours (mais pourquoi a-t-elle un copain qui fait office de figurant alors ? Qu'elle le laisse sortir avec Miley Cyrus), ce qui, non content de nous donner envie de la baffer, nous montre que Katniss n'est qu'un pantin, image d'une révolution voulant détrôner un dictateur pour mettre les fascistes au pouvoir (pour caricaturer).
Le personnage en lui-même est détestable mais non moins moderne. Katniss, c'est la fin du sacrifice, c'est le recentrage sur soi, sur ses intérêts.
L'image qu'elle véhicule en revanche c'est celle de l'espoir, de la rébellion. Grace à elle, les rebelles ont le courage d'aller se suicider sous les balles.
C'est là que l'on voit le pouvoir de l'image. L'image est au coeur de toute cette rébellion. On dirait un remake grossier de guerres de propagande. Tout n'est qu'une question de discours, de manipulation. Cela en devient presque gênant pendant le visionnage. « Tiens diffusons des images du district en ruine avec une musique larmoyante (chantée par Katniss!) en fond ». Trop gros les gars. En plus ce sont des ados du style Taylor Lautner qui filment.
La révolution se fait par vidéos interposées, chaque camp devant répondre à l'autre, à tour de rôle, afin de conquérir le coeur des citoyens de Panem.
Et puis pourquoi donc nous présenter les rebelles comme les 'gentils' de l'histoire voulant instaurer la démocratie ? Je ne vois rien de démocratique dans le fonctionnement de leur colonie. On dirait que les scénaristes ont pioché des concepts et ont essayé de les emboiter ensemble, sans véritablement faire l'effort d'en saisir l'essence.
Plus qu'à attendre qu'Endemol saisisse le filon pour créer le nouveau concept de la Révolution-télé-réalité.
PS : Vous pouvez m'insulter pour le titre. Mais comme j'écris une critique tous les 2 ans j'ai le droit.
PS 2 : Toi, M. G., tu peux corriger mes fautes si tu me lis. Kiss.
PS 3 : J'ai mis la note au pif et je fais des références trop cools dans mes critiques.