Comme pour le dernier roman du sorcier Harry Potter, les producteurs ont décidé de couper le dernier roman d’Hunger Games en deux parties pour en faire deux films. Une technique que j'adhère sans hésitation, c’est une méthode judicieuse et pratique car il n’y a pas mieux pour adapter le mieux possible un livre. Cependant ! Je ne voyais absolument pas l’intérêt de le faire pour le roman Hunger Games : La révolte qui pouvait très bien se faire dans une production d’une durée de trois heures. Autant pour le dernier roman d’Harry Potter, il avait suffisamment de l’action, du divertissement et de la magie pour faire deux productions dignes du dernier livre mettant en avant ce dernier avec le même effet de spectacle des précédents opus, dans un blockbuster savoureux et faisant monter une tension hasardeuse pendant le visionnage mais pour Hunger Games, c'est presque tout le contraire.
Dans ce troisième opus, on s'embarque dans une mission de survie qui n'a absolument rien à avoir avec le ton des deux premiers films. On passe drastiquement d'un film d'action à un film dramatique en nous donnant une espèce d'impression que tout ce qui a été fait dans les précédents films n'a rien servi. C'est comme un on avait éteint un feu quand on l'a laissé allumer pendant les deux films et qu'on l’éteint d'un coup dans ce troisième opus. Dès que j'ai su que le roman allait être fait en deux longs-métrages, je savais que le premier serait une pompe à fric lamentable. J'avais déjà du mal à attaquer le dernier roman lors de la lecture des pages composant la première moitié du livre.
La préparation d’une guerre n’a jamais été une partie affriolante pour les cinéphiles et pourtant, c’est ce qu’on se doit payer pendant un visionnage de deux heures en compagnie de Katniss Everdeen mettant en place sa rébellion avec la présidente Coin, les hommes de cette dernière et tous ceux qui l’ont toujours soutenue depuis la fin du premier film tels que Haymitch ou Gale. Supporter des dialogues lassants, de la mélancolie ridicule, des situations assommantes telles que la chanson chantée par Jennifer Lawrence est un supplice lassant.
On quitte totalement l’ambiance infernale et l’atmosphère incessante des deux premiers films pour continuer à suivre cette rébellion d'un long-métrage qui n'a presque plus aucun sens pour la franchise. Certes ! Les images de la pauvreté, de l’abus de pouvoir et des ravages de la guerre sont très parlantes pour comprendre que le président Snow doit cesser ses activités sadiques. Mais ces images auraient pu être intégrées dans un film d’une durée de trois heures avec la seconde partie au lieu de faire bêtement une sorte de long-métrage survival sans âme. Je ne dis que pas la qualité de l’adaptation du roman est mauvaise. Bien au contraire ! C’est très réussi dans l'ensemble. Le scénario est bien repris avec la base et les éléments nécessaires pour s’imprégner de la tension hasardeuse régnant dans les districts.
Le casting est toujours à la hauteur de mes attentes avec une Jennifer Lawrence qui ne bloque pas du tout ses émotions pour exprimer pleinement ses sentiments tels que la colère. Elle se laisse même guider par ses émotions pour être un parfait leader à suivre sans qu'on la désobéît. Concernant les autres protagonistes des précédents films, ils sont toujours aussi campés avec harmonie par des acteurs chevronnés tels que Woody Harrelson ou Elizabeth Banks. Parmi ces derniers, un autre personnage important est introduit dans le film, il s’agit de la présidente Coin, la chef d'une section de rebelles interprétée par une Julianne Moore nous transmettant une image de son personnage sincère, sérieuse et honorable. Un casting satisfaisant, comme le travail accompli du réalisateur Francis Lawrence qui a su mettre en valeur sa production avec des images terrifiantes des ravages commises par le Capitole.
La mise en scène nous empêche pas de suivre chaque personnage du long-métrage sans la moindre ambiguë, le contexte de la guerre est très lisible par des décors souterrains mettant en évidence des difficultés de résistance face aux attaques du Capitole et l'affrontement moral, combatif et philosophique entre le Capitole et Katniss évite de nous faire plonger dans un ennui mortel, sans omettre quelques scènes d’action loin d'être prolifiques. Un troisième opus moyen dans l'ensemble et qui n'était pas nécessaire, on voulait surtout voir la guerre qui va se dérouler prochainement. Et je pense que cela va se faire dans le quatrième opus. 5/10
Le feu se propage et si nous brûlons vous brûlerez avec nous