Une question m'assaille : est-ce normal que je me sois ennuyé comme un rongeur de la famille des Muridés, trépassé dans d'atroces souffrances suite à une agonie des plus terribles qui dura environ 140 minutes ?
On va me répondre "mais ce genre de films n'est pas pour toi, retourne à ton Kurosawa et laisse les grands jouer de leur côté".
Mais que nenni ! J'avoue avoir apprécié l'épisode 3.1 avec une indulgence dont je me sens hautement coupable désormais, comme si j'avais été pris la main dans le sac à défendre l'honnêteté de Bernard Tapie !
Enfin bref, moi qui me sentais en pleine santé ce samedi soir, je me suis vite ramolli (non, là, je ne ferai pas de comparaisons, on est sur une pente glissante).
Purée, mais il ne se passe rien dans ce film ! Il y a quoi ? Deux scènes d'action ? Certaines scènes qui paraîtraient importantes pour l'histoire sont bâclées (la mort de Snow... Mais non, je n'ai rien spoilé, c'est une évidence depuis longtemps qu'il allait crever le bougre ; déjà, il est interprété par Donald Sutherland, ce qui est un mauvais signe pour son espérance de vie). On nous fait du faux suspense. On nous fait de La Politique pour les Nuls, en mode : "méfiez-vous des révolutionnaires". Peeta ressemble de plus en plus à une larve et la Joufflue ne sait toujours pas jouer.
Et ces histoires d'amour ? La moitié du film est remplie avec les errances sentimentales du Piaf moqueur, histoire de s'attacher définitivement les suffrages des adolescentes pré-pubères en mal d'un romantisme de supermarché.
Pas une seule fois il n'y a le moindre suspense.
Pas une seule fois il n'y a le moindre intérêt.
Plus que jamais, il faut dire aux producteurs qu'ils doivent arrêter cette mode de "coupons le roman final en deux, on en fera deux films, et les pigeons nous donneront encore plus de fric".