C'est mon choix

Raconte la conversion d'un militant gay (Michael Glatze) à devenir un prêtre et renoncer à son orientation sexuelle pour revendiquer une hétérosexualité. Le film n'est pas une apologie des théories de conversion pour les gays, aberrations homophobes prônées par les plus obscurs réactionnaires qui fleurissent notamment aux États Unis. Dans la première partie du film la vie affective, sexuelle du protagoniste est sincèrement présentée. Sa vie de couple avec son compagnon, sa lutte pour les droits des gays, la lutte contre l'homophobie sont exposées de manière bienveillante. Puis une cassure apparait. Il est angoissé par l'idée de la mort. Une sorte de paranoïa le submerge. Son angoisse de la mort assombrie sa vie psychique. Un léger malaise cardiaque déclenche une hypocondrie. En plein doute il se tourne vers la foi et leurs thuriféraires. Nous le suivons dans ses pérégrinations spirituelles la religion chrétienne, une incursion chez les bouddhistes. La lecture de la Bible le conforte dans son idée qu'il est un hétérosexuel avec des problèmes d'homosexualité. Pour s'en défendre (et s'en guérir?) il s'engage dans la prêtrise et renonce à tout ce qui le reliait à sa vie de gay. Il se sépare de son compagnon et clame sa conversion dans son blog de militantisme gay. Bien entendu cela ne peut qu'engendrer des réactions de rejet de la part de la communauté gay. Et certainement apporter des arguments aux homophobes. Cette traitrise provoque un malaise quand nous savons à quel point souffre d'innombrables gays , lesbiennes, trans... qui sont maltraités par l'environnement social du fait d'une orientation qu'ils n'ont bien sur pas choisi. Michael s'impose ce choix de devenir un hétérosexuel. Est-ce possible? D'ailleurs nous ne sommes pas certains que son orientation sexuelle s'est modifiée. Justin Kelly s'attarde sur les ressorts psychologiques du protagoniste pour nous inviter à réfléchir sur les mouvements inconscients à l'œuvre. La composition de l'acteur James Franco est à ce titre remarquable.