En 2016, le scénario de "I am Mother" trainait dans la pile des films non tourné à Hollywood. Contre toute attente c'est une production australienne qui va concrétiser le projet dans son coin sans l'aide des américains, mais avec le précieux soutien de Weta Workshop, la compagnie de SFX de Nouvelle Zélande célèbre pour son travail sur la trilogie du "Seigneur des Anneaux". Après s'être fait remarqué dans quelques festivals en Australie, l'exclusivité de diffusion mondiale va être acheté par Netflix pour sa plateforme, privant le film de sortie dans les salles, à l'exception du continent océanien. Dommage. Sans véritable promotion, le film passa relativement inaperçu auprès des cinéphiles qui découvre ce film au compte goutte via les réseaux sociaux.
Venu de la pub, son réalisateur, Grant Sputore signe ici son premier film avec une dextérité et une efficacité assez impressionnante. "I am mother" a tout d'un film américain de catégorie A. Des décors soignés, une belle lumière, des effets spéciaux bluffant, un bon casting (mais sans star) et un scénario intéressant. Que lui manque-t-il ? Peut être un peu d'inédit. Le scénario du huit clos dans une station avec un robot n'étant pas tout à fait inédit ("2001" dont l'oeil de Mother rend hommage, "Passengers", "Wall-E", "Moon", etc...). N'empêche que la twist assez tardif du scénario, relance le film au moment où l'on croyait arriver à sa fin pour une dernière partie fascinante, qui appellerait presque à une suite.