I Know Who Killed Me par LeFarfadet
I know who killed me.
En même temps, je vous le dis tout net, à moins de n'avoir jamais vu/lu de polars de sa vie, ni zappé sur un téléfilm policier encombrant l'antenne de TF1 par un mercredi pluvieux, le spectateur devine aussi très vite qui est le sadique assassin. Pourtant, le scénariste a mis toutes ses tripes, toute son âme à multipier les pistes pour tenter de nous embrouiller et maintenir le suspens tout au long de ce film interminable: schizophrénie, hallucinations, mysticisme,mise en abyme, vraies/fausses soeurs jumelles et bien sûr un gentil papa qui a des choses à cacher... Comme on sait TRES rapidement qui est le méchant taré, tout ceci n'en rend que plus fastidieuse l'enquête de Dakota/Aubrey. Oui car bien évidemment, les agents du FBI chargés de mener les investigations disparaissent totalement et mystérieusement de l'histoire, après avoir traité comme une criminelle la victime affreusement mutilée. Ils n'aimaient peut-être pas autant que le réalisateur la vue d'un moignon bien sanguinolent... Il revient donc, avec une imparable logique, à la jeune femme physiquement et psychologiquement diminuée de traquer le méchant et résoudre le mystère, ce qu'elle fera de main de maître (kuffkuff jeu de mots pitoyable kuffkuff).
Tout ça resterait encore dans le domaine du supportable, n'était la réalisation accablante de lourdeur, des scènes inutiles, mal filmées ou même carrément filmées dans le noir, des personnages secondaires sans l'ombre d'un intérêt, des répliques ridicules absurdement mises en valeur, comme le profond "Parfois on se coupe. C'est la vie" et surtout l'inégalable "J'espère qu'on n'empêchera personne de jouer au bingo ce soir".
Si on ajoute à cette tambouille déjà peu ragoûtante des scènes de sexe parfaitement gratuites et des gros plans sur la plastique de Lindsay Lohan totalement réifiée, on aboutit à un sommet de la gastronomie de gargotes crapoteuses.
Un film récompensé par 7 Razzie Awards.
.