Qu'on regarde le film comme un documentaire ou un documenteur, il se dégage de cette œuvre violemment iconoclaste un putain de vrai malaise. Comme si, quoiqu'il en soit Joaquin Phoenix autant que Casey Affleck allaient - volontairement ou pas - être les dindons de leur sinistre farce.
Le film est d'une très grande cruauté, impitoyable et se vautre même dans le glauque au point qu'il devient une véritable épreuve pour le spectateur forcément médusé (peu probablement amusé) qui contemple les frasques mégalomanes d'un Joaquin Phoenix adipeux, crasseux, despotique et arrogant (sans aucun doute un de ses plus grands rôles !) et sa chute lente mais certaine dans la machine à broyer d'Hollywood, des médias et du show business, sans parler du public majoritairement constitué d'abrutis toujours prompt à brûler leurs idoles.
De la cruauté du portrait allant jusqu'à l'obscène, de la radicalité du projet allant jusqu'à l'expérimental J.Phoenix autant que C.Affleck risquent fort de ne pas sortir totalement indemnes et il serait intéressant de tourner un second volet qui pourrait s'intituler "I'm back mother fuckers".
En attendant, le film existe et ça, c'est déjà quelque chose de non négligeable.
Grand choc !