Première loi :
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
Deuxième loi :
Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi.
Troisième loi :
Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'est en contradiction ni avec la première ni avec la deuxième loi.
Tels les trois lois robotiques formulées par l'écrivain Isaac Asimov, des lois qu'un robot doit respecter s'il veut cohabiter avec les humains, des lois redites dans ce film monté par le réalisateur Alex Proyas nous proposant une exposition d'un monde où une génération de robots est totalement intégrée dans la civilisation humaine. Un monde qui peut très bien voir le jour, où toute vie peut être simplifiée, améliorée et plus confortable à vivre. Et apparemment ! Ce genre de fonctionnement a l'air de marcher comme sur des roulettes. Les robots rendent service aux humains et sont même considérés comme des êtres tout à fait normaux. Ce qui n'est malheureusement pas l'avis de l'inspecteur Del Spooner qui se méfie des robots depuis qu'il a vu l'un d'entre eux laisser mourir une petite fille suite à un accident de voiture.
Pour ce dernier, ce ne sont que des tas de ferrailles et un assemblage de fils électriques. Voir ce genre de personnage dans ce genre de film est assez atypique. On ne doute pas que tout le film va se porter sur la logique et la réflexion limitée de ce dernier et c'est bien ce qu'on voit, dès qu'il arrête un robot qui voulait apporter un médicament à sa maîtresse alors que la machine donnait l'impression d'avoir volé un sac à main. En ayant examiné la scène du suicide de l'un des fondateurs des robots, Del émet tout de suite une hypothèse qu'il ne s'agit pas d'un suicide mais d'un meurtre commis par un robot. Comme si on ne se doutait pas qu'il allait penser ainsi.
Tout le monde ne le croit pas, son accompagnatrice Susan Calvin, une robopsychologue, tente de le convaincre que c'est impossible qu'un robot puisse tuer et la présence d'un robot qui ne semble pas réagir comme ses semblables sont trois points qui font de ce film une enquête assez curieuse à suivre. Une enquête qui fait réfléchir pendant presque la majorité du temps du visionnage jusqu'à qu'une fin banale, voire même pas assez imaginative. Ce film se voit comme une espèce de débat ou il y a du bon et du mauvais de vivre avec les robots. Et un débat qui doit être mené avec sérieux car le jour quand un truc déraillera dans le fonctionnement et la logique des robots, c'est tout un système qui est chamboulé.
Et c'est ce qu'on voit dans le long-métrage se terminant par une fin animée par un conflit assez furieux entre les robots et les humains. Le genre de vision qu'on a déjà vu ou lu dans certaines œuvres, en plus d'un manque d’éclaircissements sur les propos et les motivations des robots dans le scénario. Dans le rôle de l'inspecteur Del Spooner, Will Smith est très bon. Il ne se laisse pas impressionner par les robots et exprime correctement les émotions qui veut mettre en avant telles que la haine et la méfiance, Il se montre d'une résistance physique inouïe pour survivre à des scènes d'action très spectaculaires comme celles de la destruction fracassante de la grande maison, avec lui à l'intérieur. Bien que tous les autres personnages soient mis au retrait, Bridget Moynahan, Bruce Greenwood et James Cromwell jouant leurs personnages d'une manière naturelle avec une certaine manie de rendre la tâche de l'inspecteur Spooner plus compliquer à gérer.
Ces derniers campent des personnages nécessaires pour renforcer la qualité scénaristique du film, afin de nous faire croire que Del est toujours en tort alors que ce dernier n'avait finalement peut-être pas tort. En plus d'un casting assez satisfaisant dans l'ensemble, le robot Sony est très expressif, il est assez étrange dans la manière comme il se comporte et cela nous intrigue de le voir agir jusqu'à la dernière minute du film. J'ai toujours apprécié la qualité de montage de la réalisation d'Alex Proyas quand il veut mettre en valeur ses personnages, ses décors ou ses scènes mouvementées après avoir vu ses précédentes réalisations telles que Dark City ou The Crow,c'est qui est parfaitement le cas pour cette production.
Surtout quand il crée une vision futuriste d'un monde qui peut être proche du notre lors des prochaines années et qu'il tourne des scènes d'action faramineuses et très efficaces avec des effets visuels époustouflants. De plus ! J'aime particulièrement comment le réalisateur fait monter la tension d'un coup avant une scène d'action. Quand on a vu ce que cela a donné lors de la destruction de la maison et que juste plus tard, quand deux gros camions encerclent la voiture de notre héros en pleine circulation, dans un tunnel, là on peut dire que ça va chauffer. Alex Proyas signe une œuvre assez unique dans on genre, ce n'est pas très clair dans le scénario mais c'est le genre de spectacle que j'adhère et qu'il nous fait à la fois réfléchir et nous divertir avec un bon lot de moments techniquement attractifs. 8/10
ATCHOUM ! Oh je suis désolé, je suis allergique aux bobards !