Une très sombre histoire de passion et de mort, filmée avec la manière habituelle de Michael Winterbottom, toute de finesse, même dans les scènes les plus violentes. On y voit des êtres se déchirer, s’aimer, se tuer, le tout sans jamais pouvoir se parler réellement. Le symbole de cette incommunicabilité est le personnage du jeune adolescent mutique qui enregistre les sons de la vie sur ses bandes magnétiques témoignant ainsi à la face du monde de sa souffrance et de son désespoir. Mais le personnage principal est sans doute la mer, partout présente, la mer qui contient les fossiles et abrite les corps des défunts pour l’éternité… La bande son est très belle et vient apporter une harmonie d’ensemble à ce film, très personnel et original.