Ida, cette maman qui vous veut du bien...

Après avoir découvert Brandon Gotto avec ses (excellents) court-métrages sur Youtube, je me suis intéressé à sa filmographie. Désireux de voir le travail du réalisateur depuis le début, j'ai commencé par "Gravidam" que je conseille à tous les amateurs de frissons. C'est donc avec beaucoup d'attentes que j'ai lancé, hier soir, la lecture de "Ida".

J'ai lu dans un commentaire ici que le film semblait être un plagiat d'un film avec Isabelle Huppert que je n'ai pas vu, je ne peux donc pas m'étendre de côté-là. Cependant, je peux comprendre que des personnes fassent des liens avec d'autres oeuvres existantes puisque le scénario ne brille pas par son originalité.

J'ai également lu un commentaire que je ne comprends pas, puisque la note est négative alors que la personne a trouvé ça très stressant et fort psychologique. C'est bien la preuve que le film réussit ce qu'il essaie de faire, non ?

Je peux comprendre que ça soit déstabilisant, c'est même le but de ce genre de production. C'est un film de genre, qui prend son temps pour amener progressivement la tension à son plus haut. Pour ça, il faut encore une fois féliciter le jeune réalisateur belge qui a su distiller une atmosphère bien pesantes sur pas mal de scènes. Quelques idées de mises en scène, de jeux de lumières, sont vraiment bien pensés et les actrices sont assez convaincantes. Mention spéciale à Annick Cornette qui livre une performance très impressionnante, tantôt fragile, tantôt complètement folle. Margaux Colarusso confirme également qu'elle a les épaules pour tenir un long-métrage. Vient s'ajouter Vivian Audag dans un rôle plus discret, mais qu'il incarne tout en finesse.

Certes, le film est un peu lent, mais sa faible durée fait qu'il ne manque pas de rythme pour autant. La lenteur permet de prendre le temps de connaître les personnages et les nuances qui les habitent.

J'ai tout de même retiré quelques étoiles parce que j'aurais aimé que le film aille plus loin dans sa violence. Il n'est pas toujours évident de mettre en images une violence physique crédible et je peux comprendre le parti-pris de ne pas montrer plus que nécessaire, mais j'aurais aimé une violence plus visuelle pour accompagner celle plus psychologique, qui est bien présente.

En somme, un bon thriller en provenance de notre plat pays !