Pères malgré eux
Son père arrêté devant ses yeux, un petit garçon n'a pas d'autre choix que de fuir chez Erasmus, le grand-père qu'il n'a jamais connu. En pleine relation houleuse avec son compagnon Paul, ce dernier...
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le 27 avr. 2020
Son père arrêté devant ses yeux, un petit garçon n'a pas d'autre choix que de fuir chez Erasmus, le grand-père qu'il n'a jamais connu. En pleine relation houleuse avec son compagnon Paul, ce dernier va avoir bien du mal à gérer l'enfant et les nouvelles responsabilités qui lui incombent...
Ouch ! Entre un gamin se résumant à une tête à claques fan de fast-food et un couple gay bourgeois virant à la caricature digne d'une quasi-"Cage aux Folles" contemporaine dans une hacienda du Nouveau-Mexique, on ne peut pas dire que "Ideal Home" mette toutes ses chances de son côté pour nous attacher à ses personnages dès ses premiers instants !
Afin de se différencier de la multitude de comédies où des adultes immatures se retrouvent avec un enfant dans les pattes, Andrew Fleming fait clairement graviter la majorité des ressorts comiques de son film autour du côté gay des héros en faisant appel à une impressionnante panoplie de stéréotypes éculés (de leurs comportements hyper-précieux aux conversations portant uniquement sur le sexe en passant par des références aux Village People, tout y passe !). Lors de sa découverte, on en vient même à se demander si cette vision cartoonesque du couple gay va parvenir à nous arracher le moindre sourire tant elle accumule les vannes ou les situations terriblement datées, sans compter le peu de développements autour de la personnalité de l'enfant dans un premier temps (tout juste un rôle rudimentaire d'élément perturbateur pour ses deux nouveaux pères de substitution).
Par la suite, "Ideal Home" n'offrira pas non plus de grandes surprises par l'intermédiaire des quelques rebondissements de son intrigue de comédie ultra-formatée mais, malgré tout, au fur et à mesure que le lien unissant ses personnages principaux monte en puissance, il faut bien reconnaître que le film gagne lui aussi en efficacité. La complicité et l'abattage du duo Paul Rudd/Steve Coogan commence à produire une vraie alchimie comique à l'écran au-delà de la simple caricature, de plus en plus de vannes font mouche et, surtout, lorsque le film s'aventure sur le terrain de l'émotion en menaçant l'équilibre trouvé par le couple vis-à-vis de cet enfant, on en vient même à oublier les grosses ficelles utilisées pour se laisser prendre au jeu des péripéties affectives de ce petit trio.
À l'arrivée, les arguments ne sont bien sûr pas assez forts pour faire de "Ideal Home" autre chose qu'une comédie US très mineure de plus (on est loin d'un porte-étendard sur l'homoparentalité comme le générique de fin voudrait faire le croire) mais force est de constater que le film a su déjouer nos craintes de départ pour se révéler plutôt plaisant à suivre sur la durée. L'inaltérable sympathie que nous inspire Paul Rudd n'y est sans doute pas étrangère...
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le 27 avr. 2020
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