Un mec quelconque se retrouve dans le futur et réalise que le monde est peuplé de débiles profonds. Le postulat est que les imbéciles se reproduisent plus et plus vite que les gens intelligents (dans l'absolu, c'est pas faux hein).
Si l'idée de départ n'est pas forcément exploitée à fond, et s'il y a quelques incohérences (des systèmes un peu trop bien organisés par exemple), et si le scénario et le développement de l'histoire sont tout de même bien bien convenus, la richesse de l'univers inventé par Mike Judge prend le dessus. Alors qu'on a parfaitement conscience d'être devant un film de science-fiction, on réalise surtout que ce n'est qu'une extrapolation de notre société et de la direction qu'on prend. La publicité omniprésente, le spectacle prenant le pas sur la politique, le sexe glorifié, l'abrutissement général de la population (et avec son consentement) qui dénigre toutes les activités intellectuelles et artistiques, tout cela nous renvoie à notre propre image.
Contrairement à mes craintes initiales, il n'y a pas eu de vulgarité (dans la forme, car dans le fond...), et Luke Wilson remplit bien son rôle, tout comme Maya Rudolph qui assure en prostituée.
Le film se regarde deux fois, une fois pour... le film, la seconde image par image, pour se faire plaisir en dénichant toutes les références (panneaux publicitaires de marques connues, logos et autres éléments du décor...).