Frankenstein Junior
Dans le merveilleux monde des films d'animation où se côtoient géants et arrivistes, certains géants se perdent dans le n'importe quoi (Nos voisins les hommes) et certains arrivistes font une...
le 7 avr. 2019
4 j'aime
Igor propose une déclinaison originale au roman épistolaire de Mary Shelley, qui se plaît à injecter du macabre et de l’incorrection dans une production avant tout destinée aux enfants. Les créatures sont à la fois repoussantes et sympathiques, du robot-cerveau au lapin suicidaire dont l’immortalité le conduit à abuser des accidents et expériences mortelles. Même les dialogues se permettent un décalage caustique que nous n’attendions pas, à l’instar du roi qui, réjoui à l’idée d’évincer son adversaire du concours d’inventions, s’exclame « allons tabasser des vieux pour fêter ça ! » – précisons que c’est Patrick Préjean qui double le personnage en français, voix de Tigrou, de Victor dans La Famille Pirate ou de Gorgious dans Les Zinzins de l’espace (pour n’en citer que trois).
La relation qui unit Igor à sa créature mute en une amitié sincère puis en une romance plutôt touchante ; son intérêt tient alors à ce qu’elle réinvestit les lieux communs du flirt sous des formes parodiées et gothiques. La morale du long métrage défend non sans audace un droit à la différence et à la bizarrerie individuelles, sans ce que celles-ci ne condamnent les êtres à demeurer cloîtrés sous d’épais nuages artificiels les empêchant de profiter du soleil. Le rythme (un peu trop) effréné évacue les temps morts, porté par la très belle partition musicale de Patrick Doyle. Une œuvre digne d’intérêt et amusante dont les effets numériques, certes un peu datés aujourd’hui, s’avèrent toutefois de qualité.
Créée
le 2 avr. 2021
Critique lue 107 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Igor
Dans le merveilleux monde des films d'animation où se côtoient géants et arrivistes, certains géants se perdent dans le n'importe quoi (Nos voisins les hommes) et certains arrivistes font une...
le 7 avr. 2019
4 j'aime
Tim Burton a beaucoup influencé le cinéma d'aujourd'hui. Beaucoup de dessins animés gothiques s'inspirent de son univers. N'étant pas vraiment fan de Tim, cette tendance m'ennuie un peu. Igor possède...
Par
le 4 oct. 2012
4 j'aime
Igor propose une déclinaison originale au roman épistolaire de Mary Shelley, qui se plaît à injecter du macabre et de l’incorrection dans une production avant tout destinée aux enfants. Les créatures...
le 2 avr. 2021
1 j'aime
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14