Dans une logique implacable In Search of Darkness : Part II est donc la suite de In Search of Darkness qu'il vient compléter de 4h30 de nouvelles images et témoignages sur la décennie horrifique des années 80. L'occasion pour moi de voir si cette nouvelle plongée nostalgique venait combler les vides et les absences d'un premier volet certes sympathique mais frustrant.
Sans grandes surprises cette suite reprend exactement la formule du premier volet avec un retour chronologique sur de nombreux films de genre toujours illustrés par leur affiche originale, la fin de leur bande annonce qui fait apparaître le titre puis des extraits émaillées de divers intervenants fans du film ou impliqués dans sa conception. Comme la première partie a globalement traité les grands classiques américains de cette époque le documentaire s'ouvre enfin aux productions étrangères avec les films italiens de Fulci , Argento , Lamberto Bava ou Deodato mais aussi à des films tels que Razorback , Bad Taste ou Tetsuo . Cette seconde salve de films rattrape aussi quelques oublis fâcheux comme le Prince des Ténèbres de John Carpenter, Henry Portrait of a Serial Killer ou Angel Heart de Alan Parker mais plus intéressant encore va fouiller vers des titres bien moins célèbres, plus ouvertement bis, voir totalement inconnus comme Saturday the 14th , Blood diner ou The Seventh Curse. Je ne ferais pas l'inventaire complet des nombreux titres présents dans cette suite mais (même si ça sent un peu le fond de catalogue) mais c'est un plaisir de retrouver des films tels que House, Waxwork , Vamp ou Flic ou Zombie
Comme dans le précédent volet les intervenants sont nombreux et de qualité même si certains grands noms visiblement pas intéressés par le projet manquent toujours à l'appel (Cronenberg - Raimi - Campbell - Stephen King - Clive Barker) on retrouve tout de même cette fois des petits nouveaux plus que légitimes comme Tom Savini , Robert Englund ou Nancy Allen qui ont même droit à une séquence dédiée entièrement à leurs parcours respectifs. Car on retrouve également dans In Search of Darkness : Part II de nouveaux modules thématiques sur les jeux vidéos 8 bits d'horreur, la comédie horrifique, c'est quoi être acteur de film d'horreur, les influences qui ont nourries les réalisateurs de film d'horreur des eighties ou les projets inaboutis dont les idées délirantes de Bill Moseley pour un Texas Chainsaw Massacre 3. Bon une nouvelle fois ce sont de rapides survols bien peu passionnants mais ils cassent un peu la routine de l'enchaînement de films. Globalement cette suite souffre donc des mêmes défauts que le film précédent avec un manque de profondeur, des choix de films assez arbitraires (on sent que certains choix sont conditionnés par les intervenants) et une mécanique qui lasse un peu sur la longueur. J'ai toutefois une petite tendresse supplémentaire pour ce second volet simplement pour la présence de la délicieuse Linnea Quigley qui raconte avec beaucoup d'humour et de tendresse moults anecdotes sur ses films, son statut de scream queen, d'icône du cinéma bis ou le fait d'avoir largement exposé son corps dénudé à l'écran. J'ai vraiment une très grande tendresse pour cette femme dont la simplicité et l'humour est l'une des incontestable plus value de cette suite . J'ai également découvert avec bonheur la réalisatrice visiblement bien azimutée Jackie Kong et son amour des films frapadingues comme quoi contrairement au premier volet cette seconde escapade vers l'horreur eighties réserve quelques bonnes surprises et découvertes.
Si l'on met bout à bout les deux volets on arrive tout de même autour de dix heures d'images célébrant l'horreur des années 80 avec une grande majorité de celles et ceux qui auront construite cette décennie. Un inventaire pas totalement exhaustif , des thématiques malheureusement trop superficiellement traitées mais le voyage reste agréable surtout lorsque Linnea Quigley fait partie des hôtesses à bord.