Déshumanisation de la société

Je découvre enfin Jason Reitman, cinéaste qui s'est rapidement fait un nom grâce à deux films qui avaient bien fonctionné qu'étaient Thank You For Smoking et Juno. Depuis, le fils d'Ivan semble avoir un peu plus de difficulté pour atteindre un tel niveau de qualité (d'après ce qui peut se dire un peu partout) et le déclin semble s'amorcer dès ce film, In The Air.

George Clooney est donc à la tête d'affiche de cette oeuvre où il est secondé par deux femmes: Vera Farmiga d'une part et ensuite Anna Kendrick, jeune actrice qui n'a cessé de monter ces dernières années et dont le planning est assez chargé.

L'histoire est celle d'un type qui passe sa vie dans les différents aéroports américains, se rendant dans toute l'Amérique pour licencier des gens. Un boulot commandé par des patrons qui n'ont pas le courage de virer eux-mêmes leurs employés.

Le ton est cynique dans sa première moitié et fonctionne plutôt bien. D'autant qu'on se rend compte d'un milieu de vie totalement différent mené par cet homme et qui va rencontrer deux femmes sur sa route. Il y a Alex qui est, elle aussi, tout le temps sur la route et fréquente assidûment les aéroports. Il y a ensuite une jeune collègue que le personnage de Clooney va devoir former.

L'oeuvre sombre malheureusement dans une espèce de comédie romantique dans sa seconde moitié du film. C'est dans le même temps le moment où le personnage finit par se psoer des questions sur le sens de sa vie et sur la façon dont il la mène.

C'est nettement moins puissant que cette première moitié qui a travers son cynisme dénonçait une société qui va toujours plus vite et qui se déshumanise cruellement.

Reitman est un bon cinéaste en soi, mais son oeuvre perd autant en rythme qu'en intensité dans sa seconde moitié. Reste que j'ai maintenant envie de découvrir ses deux premiers longs-métrages.