In The Land of The Head Hunters réussit fort bien à capter l’énergie des corps et des danses rituelles auxquelles se livrent les Amérindiens autour d’un feu ou dans le village afin de célébrer un événement et rendre hommage à leurs divinités. Aussi le long métrage d’Edward S. Curtis n’a-t-il de cesse de bouger, de s’agiter, de sauter, multipliant les séquences brèves qui s’expliquent certainement, telle une illusion rétrospective, par les choix de montage dus à l’altération des pellicules originales ; et c’est ce dynamisme de chaque instant que nous retiendrons, ainsi que quelques plans magnifiques captés sur la rivière avec une caméra embarquée sur un bateau (voire une pirogue), prouesse technique qui n’est pas sans rappeler, à la même époque, les recherches formelles d’un Fritz Lang ou d’un Jean Epstein. La très belle composition musicale de John Braham accompagne l’ensemble en lui conférant vitalité et vigueur, offrant par la même occasion une série de thèmes mémorables. En somme, voici une œuvre à la croisée du documentaire et du récit magique, et dont la rencontre est immortalisée par la surimpression d’un corps de femme sur le feu que l’Indien vient d’allumer. À découvrir !

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le 28 sept. 2020

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