The best thing about me, the only thing that I like... it's you

Fantastique ! Vraiment, j'ai adoré ! Qu'est ce que j'aime Zoe Kazan, elle dégage une belle innocence, une telle pureté... elle est si attachante avec sa frange qui lui cache les yeux (j'ai l'impression qu'elle ne vieillira jamais avec sa petite bouille). Je l'avais découverte dans Elle s'appelle Ruby (de Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2012) où elle incarnait, de façon aussi adorable, auprès de Paul Dano, la créature d'un écrivain façonnée comme la petite amie rêvée, docile et attentionnée. Son rôle ici (Rebecca) y ressemble beaucoup dans la mesure où elle est d'abord la femme fragile d'un médecin en vogue avant d'exprimer la personne qu'elle est intrinsèquement, indépendamment de son statut.
N'oublions pas son partenaire, Michael Stahl-David, qui joue parfaitement le rôle ambivalent d'un mec en conditionnelle, Dylan, au potentiel énorme qui s'est laissé embarquer par de mauvaises fréquentations.
A noter l'apparition de David Gallagher, qui jouait Simon dans 7 à la maison... j'ai pris du temps à le reconnaître, on le voit tellement peu souvent.

Ce n'est pas seulement une histoire d'amour... c'est aussi gentiment drôle et coquasse à plusieurs moments. Je pense particulièrement à la scène des claques devant le miroir ou celle de la danse devant le garage où Dylan travaille ou encore la scène entre Dylan et son conseiller en réinsertion, Gibbons :

Gibbons - What's with you ? You got a funny look...
Dylan - What ?
Gibbons - Looks like you're going to kiss me ?!
Dylan - Well, when the light hits you like this there's something about your head... [...] I met someone...

Ma scène préférée : le train ! Je sais pas, c'est comme l'aboutissement qu'on attendait tout le long du film, c'est un peu enfantin, doux et romantique (bon je m'emporte un peu là peut-être, mais c'est ce ça m'a fait ressentir).

Après, il y a quelques détails qui me dérangent. Je vais éviter de spoiler mais j'ai trouvé que l'excuse trouvée pour favoriser la rencontre des personnages était un peu trop capillotractée, sortie de nulle part et pas très justifiée ni réaliste. Et puis, bien sûr, il y a pas mal de facilités scénaristiques (la course poursuite avec une police pas douée même s'ils sont à 4 contre 1... faut arrêter de les sous estimer sérieux, les gens s'imaginent n'importe quoi après). Aussi, la scène était pas super bien filmée, je sais pas, il manquait ce truc qui fait film d'action... je ne m'y connais pas trop techniquement pour dire ce qui aurait du être fait pour lui donner plus de caractère mais voilà. Par ailleurs, encore à propos du train, le procédé qui consiste à filmer une interaction à contre-jour, pour donner l'impression d'un pseudo-flou lumineux qui aveugle avant un bisou, c'est trop cliché.

Rebecca - Have I made your life any easier, honestly ?! Dylan - Yes ! Rebecca - Really, I can't read your mind but I know when you lie...

La playlist est plutôt sympa, avec une tendance plutôt westernisante, l'exemple de Glad I Found You de Eddie Ray illustrant assez bien ce thème... Dans un autre style, je note The Riot's Gone de Santigold, titre poppy-rocky et bien rythmé. Et enfin, le morceau qui accompagne magnifiquement la découverte charnelle des deux protagonistes : Trouble I'm in de Twinbed. Je crois que je vais l'avoir en tête quelques jours x)

Nan en vrai, je recommande, touchant et drôle, c'est une très bonne comédie romantique !