Et à la fin qui sauve le monde ?

Ce n'est pas pour me lancer des fleurs mais j'estime que je suis quand même un partenaire de vie très TRÈS sympa, car même quand ma moitié veut voir un film que je ne pensais absolument pas voir je dis oui.

Je n'avais tellement pas aimé le premier film que je m'étais dit que je ne m'attarderais pas à regarder celui-ci, mais un concours de circonstances a changé la donne. Alors me voilà face à la suite tardive d'un très mauvais blockbuster jadis porté par le non moins très mauvais Will Smith. Heureusement il n'est pas présent dans celui-là et finalement j'aurais presque pu me dire que ça me faisait déjà une épine en moins dans le pied quant à l'appréciation de ce second film. Après tout les bonnes surprises sont possibles et je ne suis jamais contre un bon gros divertissement.

Malheureusement Independence Day : Resurgence est bien trop sérieux dans sa démarche pour qu'on le prenne comme un simple gros divertissement. Roland Emmerich, pour qui je n'ai aucune aversion contrairement à Michael Bay, s'attache ici à faire un parallèle avec l'émergence du terrorisme face à la planète toute entière, alors en paix. Bien entendu les seuls à pouvoir les arrêter sont les américains, d'ailleurs les mecs ne sont pas trop cons ils récupérer ce qu'ils pouvaient des technologies aliens à la suite de la première tentative d'invasion.
Bon partant de ce constat on pourrait se dire que c'est en effet très con mais que le potentiel divertissement est bien là, sauf que Roland Emmerich tombe ici dans tous ses gros travers. A savoir la pléthore d'explosion et l'overdose d'effet-spéciaux, le film ne repose que sur ça et pourtant malgré un budget confortable de 200 millions de dollars, tout est d'une incommensurable laideur.

Ajoutons à cela des scènes improbables conjuguées à un patriotisme omniprésent et on obtient une grosse bouillie numérique aussi vaine qu'insipide. Même le casting semble complètement paumé et il est vraiment triste de voir le pauvre Jeff Goldblum, bien trop rare, dans une pareil posture. Quant à Charlotte Gainsbourg on se demande bien ce qu'elle fiche ici. Mais la palme revient sûrement à Bill Pullman, complètement risible dans ce rôle d'ex-président qui repart défendre sa glorieuse patrie.

Independence Day : Resurgence est une infâme suite à un infâme blockbuster, tellement laide que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'une production Asylum à gros budget, et ne parlons pas de l'histoire.
Bien entendu les américains triomphent et sauvent le monde à la fin. Roland Emmerich est très sympathique mais semble définitivement coincé dans les années 90-2000.