La taille ne fait pas tout

Le 2 octobre 1996 sortait sur nos écrans le très “fun” Independence Day, hybride à mi-chemin entre le film catastrophe et le divertissement d’action SF. Un grand spectacle pop-corn que peu de ses « copieurs » réussiront à égaler. Qu’on ait adhéré au voyage ou non, “ID4” s’appuyait sur une technique irréprochable et un casting à l’alchimie parfaite. Vingt ans plus tard, Emmerich propose une suite (sans Will Smith) annoncée en grande pompe. Dire qu’Independance Day : Resurgence est une grosse déception n’a rien de sévère. Le mot s’y prête parfaitement car il représente l’exemple type de la suite dispensable, précipitée et uniquement motivée par l’appât du gain.

Absolument rien ne va dans Resurgence. Tandis que le premier mettait en avant une poignée de personnages différents, intéressants et complémentaires, la narration s’éparpille du fait d’une abondance d’acteurs transparents entraînant dans leur chute les héros d’antan devenus d’insipides pantins en roue libre – même Jeff Goldblum ne sauvera pas les meubles.

Pourtant aguerri au genre, Roland Emmerich fait preuve d’un amateurisme déconcertant dans la gestion du rythme et des émotions de son nouveau chapitre. N’attendez aucun climax dans ce volet où l’action est tellement incessante qu’elle rend chaque événement aussi anecdotique qu’un vide-grenier dans un village bourguignon.