Indiana Jones et le Cadran de la destinée.
Jeu sorti en 2005 sur PS3, Indiana Jo.…
Ah non pardon, film sorti en 2023, réalisé par James Mangold et nouveau bébé des studios (d'animation?) Disney, qui tente vainement de réanimer une énième licence avec le succès qu'on leur connait.
Le film s'ouvre sur un Harrison Ford dont le rajeunissement numérique ne nous fait oublier à aucun moment l'homme de 81 ans qui se cache derrière. La faute au choix; à une animation affreuse ou, à une voix qui elle n'est pas retouchée.
Indiana Jones donc, est lancé à la poursuite de Nazis sur un train qui fend la nuit à grande vitesse aux milieu d'avions, de bombes et de cannons qui vous font instantanément regretter l'ouverture du troisième volet. Celle-ci se déroulait sur un train lancé à pas si grande vitesse, mais elle se payait le luxe de mettre en scène de vrais acteurs, cascades, animatroniques etc…
Et cette bouillie numérique recouvre l'ensemble du film. Chaque scène d'action, chaque décors, chaque lumière. Tout est prétexte à la flemme et à la facilité numérique. Tout est faux, tout est moche et voir le réalisateur de Logan à la tête d'un tel projet ça fait un peu mal au cœur. Même si on sait ce que ça veut dire de réaliser pour Disney.
Passé cette introduction, on retrouve un Indiana Jones vieillissant et je dois reconnaitre que c'est l'un des bons points du film. Jones est vieux, et le film s'amuse à nous le rappeler en le montrant essayant tant bien que mal de se battre ou de bouger comme le jeune homme qu'il était mais être vite rappelé à son âge. Comment donc remplacer la bagarre des anciens films? Apparemment, avec des courses poursuites. À cheval, en voiture, en tuk-tuk. C'est simple, si le héro ne peut pas utiliser son corps, il va utiliser un véhicule. Mais au bout de la quatrième ça devient un peu chiant. Et quand il faut vraiment la faire, la bagarre, Jones semble soudainement obtenir un petit bonus de vigueur qui lui permet de se sortir de mauvaises situations. Dommage, ça aurait pu être une bonne piste de réflexion.
Autre bon point Phoebe Waller-Bridge, excellente malgré l'écriture bancale de son personnage dont le cheminement émotionnel est réglé en une réplique, mais on le voyait venir depuis le début alors pourquoi s'embêter à bien écrire?
Mads Mikkelsen campe un antagoniste au moins aussi transparent que Remi Malek dans No Time to Die. Et Antonio Banderas quant à lui obtient la palme de l'apparition la plus courte relativement à la mise en avant auquel il a eu droit dans la promotion du film
La quête en elle-même est relativement plate, consistant à aller d'un point A à un point B pour récupérer quelques MacGuffins avant d'accéder au trésor ouvrant la porte à un final alliant débilité et incohérence à un niveau qui font douter du fait que le script a été lu avant d'être accepté.
J'aime beaucoup quand le personnage de Phoebe note qu'il ne faut pas laisser Jones mourir dans l'antiquité parce que "ça mettrait le bazar dans le temps". Certes j'imagine que les Syracusains seront ravis de découvrir comment faire des chemises ou des fermetures éclair. Mais si j'étais toi je m'inquièterais surtout de l'avion remplis de bombes, mitrailleuses et munitions qui est crashé sur la plage derrière. Quand je dis qu'ils ne lisent pas leurs scénarios.
Bref, si le projet c'est de me montrer une (mauvaise) cinématique, laissez-moi au moins la manette, peut-être que le gameplay sauvera le jeu. Même si je ne suis pas fan des jeux de conduite.