L'histoire d'un homme qui n'avait rien à perdre mais qui perd toujours plus
Inferno est un film injustement méconnu, qui n'est trouvable qu'en parcourant des festivals de cinéma et un jour il nous tombe sur la tête sans qu'on s'y attende et la ça fait très mal. . Piégé dans l'absurdité d'un monde dénué d'humanité et axé sur l'enrichissement personnel, Vinko Moderndorfer nous conte cette histoire glaçante d'une descente aux enfers brûlante d'un homme et de sa famille prisonnière de la fatalité de la vie et de sa dureté. Ici, cette famille vit de véritables difficultés et non pas celles que nous traversons tous les jours mais celles essentielles à la survie de l’être, cette famille a faim cette famille a froid cette famille n'a pas de revenus et cette famille compte chaque jour de sa survie.Le film fait froid dans le dos car il met en scène une histoire horrible mais qui peut exister dans la vie réelle quand l'homme ne soucie plus que du système capitaliste, que des ordres de ses chefs et non ceux de ses semblables, quand l'homme ne sait plus aider son prochain mais ne regarde que son propre nombril.
Cette fatalité s'acharne sur un ouvrier qui perd son emploi suite à une interaction musclé vis vis de son boss.Il ne peut plus trouver d'emploi et cherche à gagner désespérément de l'argent. Il aime sa femme et ses filles qui sont tracassés par leurs contextes de vie à l'école où elles sont moquées car elles sont pauvres et peu placés socialement. A partir de ce postulat de base plutôt tragique, Vinko Moderndofer va remuer le couteau dans la plaie et nous en faire voir de toutes les couleurs, le héros principal ne peut remonter la pente, il devient prisonnier de sa fatalité et ne fait plus que subir sa vie sans pouvoir la contrôler, il devient esclave d'un système supérieur à lui qui le soumet qui le torture. La critique sociale est remarquable et tout le pire de l'homme moderne est présent dans le film, l'homme qui juge la pauvreté par une phrase telle que " il n'a qu'à travailler ce jeune homme au lieu de mendier ", cette facette de l'homme supérieur qui ne connait pas finalement la vie difficile mais qui pourtant la commente régulièrement de façon désobligeante.
Très marqué par l'après séance, dégouté par tout ce que je venais de voir, ce film est ignoble mais va au bout de sa démarche en n'épargnant rien au spectateur, un véritable enfer social.
Je ne suis pas quelqu'un de négatif bien au contraire et ce genre de film est bien sur à voir avec des pincettes, il ne représente ici que le plus négatif aspect de l'homme alors que toutes ces magnifiques qualités sont totalement oubliées et négligées, celui-ci est capable de grandes choses, de beaux projets, de changer ce qui lui parait injuste et l'humanité est présente dans la plupart des esprits et dans la vie de tous les jours mais il est essentiel de voir la face cachée de l'isberg. Cela remet les pieds sur terre et certains en auraient bien besoin notamment parmis les 1 % de riches qui partage 99 % de la planète et parmis ceux qui ne sont pas prêts à partager leur incroyable patrimoine aux gens qui souffrent réellement, qui survivent et qui n'arrivent pas à profiter de la belle expérience de la vie. Désolé pour ce pantfoulet politique de fin qui est peu etre évitable mais il me parait important de partager ses valeurs d'humanisme dans un monde par moment déreglé mais qu'il est possible de changer et de sauver.