Très longtemps Infidèle nous fait penser que Adrian Lyne a changé de registre voir même de genre de prédilection. Le cinéaste américain est un des fers de lance du thriller sexy voir érotique, des suspenses à la tension palpable des années 80 et 90, Infidèle démarre de façon assez sobre avec cette histoire d'une femme d'âge mûr, mariée et heureuse, femme au foyer en banlieue (la magnifique Diane Lane) qui entame une liaison extra-conjugale avec un jeune playboy français de Soho. Le récit se concentre à la fois sur le mensonge avec ce que cela engendre de regrets mais aussi sur la passion entre les deux personnages. Et dans l'ensemble c'est plutôt bien fait, bien écrit et même souvent sensuel car Adrian Lyne sait y faire pour mettre en scène ce type de fiction. Mais dans la dernière partie, on revient à quelque chose de plus typé lorsque le mari (Richard Gere) découvre la vérité et décide de rencontrer son concurrent et du coup cela devient plus ambiguë. Difficile à dire si cette partie est bien sentie ? C'est même par moments compliqué à croire que tout en reste là finalement, sans conséquences dans l'acceptation.