Un premier long métrage d'un réalisateur qui promet tant son film marque les esprits. Avec un tel speech on peut s'attendre à un film fantastique ou, du moins, ancré dans un film qui s'en impreigne. mais le scénario est plus malin que ça et nous offre un récit construit à la façon du film "Incendies" (2011) de Denis Villeneuve, la dimension horrifique en plus. Se racontant à deux époques différentes on passe de la période franquiste (30-60) à aujourd'hui par dse flash-backs. Bien écrit on passe du film historico-horrifique au mélo familial tout en gardant une trame cohérente. La maladie des insensibles est un paramètre qui ajoute une dramaturgie forte surtout associié à la guerre civile 36-39 (nous sommes en Espagne). Le lien entre les deux époques se fait jour, au fur et à mesure qu'on imagine une tension se mets en place de manière efficace. Il y a un côté Guillermo Del Toro évident qui avait déjà mêlé surnaturel et réalité historique dans "L'échine du diable" (2001) ou "Le labyrinthe de Pan" (2006). Malheureusement la fin est gâchée, trop ganguignolesque avec des effets spéciaux bâclés ; comme si le réalisateur s'était laissé bouffer par son histoire. Dommage car ça reste un film dense et prenant.