Les braqueurs s'inspirent des scénarios hollywoodiens, c'est bien connu. Rédoine Faïd lui-même nous l'a expliqué à la télévision lorsqu'il se faisait passer pour un loup changé en agneau.
Les scénaristes hollywoodiens méritent donc notre admiration et surtout celle des braqueurs. Ils ne sont jamais en panne d'idées originales pour créer de nouvelles intrigues policières. Ce sont les champions des coups tordus. Le scénario de ce film est novateur, les gangsters sont diaboliques, presqu'autant que la négociatrice.
Malheureusement pour les imitateurs, c'est bien compliqué à mettre en oeuvre. Trop sans doute, car plus le scénario est compliqué, plus le risque d'impondérable est grand. D'ailleurs ici, le réalisateur glisse rapidement sur quelques invraisemblances et grâce à son savoir faire, nous y croyons.
Au-delà du polar, nous voyons une société américaine qui fonctionne comme une véritable jungle. La grande fortune, victime des agissements de tous est fondée sur une base immorale et peut-être criminelle.
Les actes généreux ne servent qu'à en dissimuler d'autres plus inavouables.
Les relations entre tous les protagonistes sont basées sur les échanges de bons procédés, le chantage et la corruption.
Spike Lee exagère-t-il, ou la société américaine fonctionne-t-elle réellement comme ça? Ce que nous en voyons d'ici, laisserait penser qu'il ait raison.