Vil requin
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le 21 août 2016
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Bon je vous avoue d'entrée de jeu que je suis loin d'être un aficionado de ce genre de film, je veux dire, à part Jaws, je connais très peu la terreur aquatique et encore moins le surf-movie, néanmoins j'apprécie fortement les huis clos et celui-ci en est donc un qui se situe en grande partie... sur un rocher.
Je dois avouer que le film m'emballe pas d'entrée :
Néanmoins certains aspects sont intéressants, le film se veut vraiment dans l'air du temps avec toutes les technologies que cela implique, ce qui renforce le trou béant entre notre monde et celui de la nature ou Nancy va devoir lutter pour sa survie en étant presque totalement démunie. ( Car son salut, elle le devra à la technologie telle que la GoPro ainsi qu'à sa montre )
Heureusement pour elle, Nancy a fait de brèves études de médecine et force est de constater qu'elle est loin d'être la sempiternelle blondinette stupide que l'on croise de façon récurrente ( j'imagine ) dans ce genre de production.
D'ailleurs, L'actrice Blake Lively qui incarne le rôle a, certes, une plastique de rêve, mais m'a surtout fait penser à Uma Thurman dans le diptyque Kill Bill de Tarantino. Toutes deux sont plutôt aguerries et ont l'air faussement naïves.
Il me semble qu'une séquence du film cite Kill Bill mais je ne sais pas si cela est volontaire .
Il s'agit d'une séquence où, suite à la morsure du requin et au garrot qu'elle a trop serré elle parle à ses orteils dans l'espoir qu'ils bougent, scène assez identique dans le premier Kill Bill !
Bref abordons maintenant le cas de notre ennemi Curl ( j'ai nommé ainsi le requin dans le but évident de vous spoiler le film dès la lecture du titre mais bon, entre nous, on s'en doutait... )
Curl est donc un grand requin blanc, dont la présence sur une plage du Mexique est plutôt inattendu vu la profondeur de l'eau mais ce n'est qu'un détail, passons.
Celui-ci s'est vraisemblablement égaré suite à un affrontement avec des chasseurs de requin ( c'est suggéré de façon assez intéressante par le harpon qui est resté coincé dans son énorme mâchoire )
Donc Curl est actuellement un prédateur qui ne vaut mieux pas croisé, et lorsque Nancy approche de son garde-manger, un énorme cachalot en putréfaction, Il n'a clairement plus qu'une idée en tête : Lui faire la peau.
Dans la bagarre, Nancy sera sévèrement touchée ( la séquence de rabibochage est plutôt bien foutue et bien pensée, mais la vision de cette séquence est peu recommandable aux âmes sensibles... )
ainsi qu'une mouette qui sera un peu le side-kick du film, un bon point donc pour cette présence assez cocasse.
Une poignée de personnages secondaires viendront faire irruption avant, pendant et après la lutte contre Curl mais rien de bien passionnant de ce côté-là.
Car la force du film est clairement dans les moments de solitude totale ( ou presque, n'oublions pas Madame la mouette ) qui sont malheureusement entachés par des inepties comme le fait que Nancy commence à crever de faim ( après juste une nuit passée sur son rocher ) et qu'elle essaie donc de bouffer un crabe, ou encore une déshydratation avancée alors qu'elle est entourée d'eau et qu'elle n'a pas bu en moins de 24 heures ( genre dans le même état que James Franco dans 127 Heures ( et encore il a l'air plus frais l'ami James... )
Bon, je chipote, elle a perdu beaucoup de sang, elle a grave souffert des algues et des méduses ( e qui donne droit à une étrange séquence méduses néons , c'est jolie mais c'est possible ça ? j'ai cru être dans Avatar tout à coup ! )
Et elles sont plusieurs comme ça, ces séquences presque poétiques par exemple lorsque Curl sort d'un rouleau pour percuter la planche de Nancy ou ce moment où l' on croit découvrir la présence de Curl mais ce sont juste de gentils dauphins ( Mais, ne sont t' ils pas censés nous défendre des méchants requins ?! )
Donc voilà le film est ce qu'il est, un survival pêchu dans une économie de décors assez dingue ( 2 rochers, une bouée et une plage ) avec une jolie fille qui joue de sa plastique ( les moments orgasmiques ou elle prend les vagues, orgasmique pour elle j' entend, enfin pour le spectateur aussi why not ? )
mais aussi des neurones ce qui est assez rare pour être souligné.
Il existe bien sûr pléthore de meilleurs survivals bien entendu mais celui-ci n'est ni honteux ni mémorable.
Petite mention spéciale au photobomb de la mouette mais surtout a la qualité visuelle du générique de fin malgré le fond chanté par Sia ( décidément après The Neon Demon elle est partout celle-là ! )
Créée
le 20 août 2016
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