Une surfeuse considérée comme une proie facile pour le plus grand prédateur aquatique.

Décidément ! C’est une manie ! À partir du moment où un film a connu un succès phénoménal comme Les dents de la mer de Steven Spielberg, on continue à exploiter au cinéma l'élément qui a épaté toute une génération de cinéphiles, le fameux grand prédateur aquatique, le requin. Ce gros poisson a eu le droit de pointer son nez dans un nombre stupéfiant de films de série B tels que Sharknado ou de productions plus sérieuses comme Peur Bleue. En 2016, Jaume Collet-Serra le fait repasser à l'écran avec un pitch mettant en contexte une surfeuse, Nancy, qui se retrouve coincée sur un rocher, à deux cents mètres de la plage, avec un grand requin blanc rodant dans les parages. Vu comme ça ! C’est un scénario qui me semble très léger ! Bien trop pour me faire porter un intérêt de le voir. Mais ayant vu les précédentes productions du réalisateur tels que Non-Stop ou Sans Identité qui m’ont bien satisfait, je me suis lancé à l’eau pour découvrir le quatrième long-métrage du cinéaste espagnol sans me poser de questions.


Comme je l’avais deviné, ce long-métrage se regarde comme un huis clos banal tels que 127 heures ou Buried. Cependant, j’admets avoir été surpris de la qualité de la réalisation dont le cinéaste a fait preuve. L’élément qui m’a le plus étonné, c’est le scénario. Jaume Collet-Serra l’a bien rempli pour combler son film en tension et en adrénaline pure pendant une majeure partie du film. Ce dernier a tout en fait en sorte de bien occuper les cinéphiles pendant le visionnage du long-métrage tout en dégageant le moins d’ennui possible. On compte pas mal d’éléments ou d’obstacles tels que les méduses, les plaies ouvertes ou la bouée pour accroître le suspense tout en nous faisant grincer les dents continuellement. Ensuite ! J’ai été ébahi par la qualité d'animation très high-tech du requin très qui m’a sérieusement donné des frissons dans le dos. Il est sacrément monstrueux et très agressif.


Je suis resté cloué sur mon siège à chaque fois qu’il apparaît. Il y a de quoi être traumatisé à la fin de cette production. Surtout le fait qu’on n’ait pas du tout envie de vivre la situation désespérante de l’héroïne. Cette dernière est interprétée par une Blake Lively ravissante et jouant bien son rôle avec un minimum de sérieux et de tact. Sur les 90 minutes de sa durée, ce survival mode sait bien garder toute notre attention sur la situation désastreuse de la surfeuse. Un film clairement bien monté par un réalisateur qui savait ce qu’il faisait. On peut être très admiratif de certains plans révélant une beauté sublime des décors de la nature tout en étant dans un état d'hypnose avec la présence du requin. Malgré un dénouement se lançant un peu tardivement, on est plongé solidement dans une phase d'horreur infernale et mécanique. Tout peut arriver dans ce film, surtout que le requin peut surgir à n’importe quel moment du film sans crier gare. Un long-métrage bien pris au sérieux même s’il n’est pas extraordinaire pour autant.Terrifiante, efficace et puissante, il n’y a pas d’autres mots pour définir cette production portant bien son nom. 6/10



Les dangers potentiels de la mer sont les rochers, les méduses et le corail de feu.


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