Vil requin
Si Les Dents de la mer n’inaugure pas la thématique du requin au cinéma, c’est pourtant bien lui qui fonde le genre du film de requin en y instaurant des jalons aujourd’hui incontournables. Déjà, le...
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le 21 août 2016
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Je ne suis pas vraiment un ayatollah des films de requins, j'aime pas vraiment ça de base c'est vrai. l'analyse est donc forcement suggestive. J'ai vu les dents de la mer tout jeune et depuis j'ai peur de m'éloigner de la plage (Je me soigne rassurez-vous). Mais ça ne serait pas arrivé avec instinct de survie. Forcement la comparaison est obligée et rude pour ce film globalement raté.
Le film raconte l'histoire de Nancy une américaine en pèlerinage au Mexique sur les traces de sa défunte mère. Elle se fait déposer sur une plage visitée par sa mère quelques années plus tôt et elle lui rends hommage en sortant sa planche de surf. La séquence émotion tourne au drame quand elle se fait attaquer par un requin. Réfugiée sur un petit récif curieusement plat, elle a alors jusqu'à la prochaine marée haute pour trouver une solution avant que son petit récif soit de nouveau sous les eaux....
Je rejoins la plupart des critiques existantes : le scénario ne casse pas trois pattes à un canard et les choix de réalisation sont maladroits. Les plans rythmés et l'interruption de la musique à chaque plongeon de la caméra ne suffit pas à créer l'atmosphère angoissante nécessaire à ce survival movie. On en montre trop et trop vite. Heureusement quelques sursauts permettent de nous rappeler que le film se veut angoissant. Mais tout dans ce film pu littéralement le manque de réalisme, on y crois pas une seule seconde. Dès le début où l'on voit l'incrustation du visage de l'actrice sur sa doublure pendant les scènes de surf. L'acharnement du requin n'a aucun sens, il croque tous ce qui bouge (pas moins de 3 pauvres mexicains) mais reste obnubilé, comme nous, par les cuisses de Blake Lively. Remarque vu le réalisme de l'automate baleine qui sert de 'garde mangé' pour le requin je comprends qu'il ai encore un peu faim. Le corail urticant, les méduses fluorescentes, la vieille balise de secours en métal rouillée curieusement comestible (ça existe vraiment ce genre de balise à côté de la plage au moins ?), la mouette bavarde qui a l'épaule juste luxée mais l'aile pleine de sang. Et la transformation soudaine et inattendue de l'état de raisin sec déshydratée gangrené agonisant sur un caillou à l’héroïne américaine qui ne lâche rien pour l'épique lutte aéro/sous-marine menant à un dénouement des plus improbable.
Mais le pire dans cette supercherie c'est qu'on essaye de nous justifier tous ça : "quelqu'un t'a déjà eu" bah oui forcement le requin est un peu vénère on lui a planté un couteau dans la commissure des lèvres. "J'ai trop approchée son garde manger" bah oui logique du coup il s'acharne sur toi et t'attends bien docilement pendant deux jours en faisant des patrouilles soigneusement chronométrés (c'est bien fait !). Alors qu'on va pas se mentir dès que tu sors de l'eau le requin lambda t'oublie instantanément pour la simple et bonne raison qu'il y voit que dalle, et puis surtout qu'il y a bien plus facile et bien plus appétissant comme proie. Mais refermons directement la parenthèse bio-eco responsable sur la diabolisation du requin avant même de l'avoir ouverte. Finalement le seul rebondissement attendu, celui d'un deuxième requin, n'arrive jamais. Le requin démesurément grand reste le seul protagoniste du film, ce doit être sa plage, sa carcasse de baleine, sa surfeuse sur un rocher.
Pourquoi 3 étoiles alors ? Parce que ce film n'est pas a jeter dans sa globalité, il y a quelques bonnes idées notamment l'incrustation d'écran de smartphone et du cadran de la montre sur des plans continus qui rendent la narration beaucoup plus dynamique. C'est une belle idée et une bonne façon de vivre avec son temps. Le multi-écran ce n'est que le début à mon avis. Mais on aurait aimer que ce ne soit pas un prétexte à des placement de produits lourds et redondants. Et puis les premiers plans de surf sont beaux et donnent envie, même si on aurait aimé des plans plus large pour une doublure plus crédible et surtout plus de surf, pour seulement 1h25 de film je n'aurais pas cracher sur 10 minutes de plus de beau surf. Les scènes de chirurgie improvisées à coup de boucle d'oreille restent efficaces, ainsi que les quelques sursauts qui m'ont sauvé mon film. Et c'est vrai, et ce sera ma triste conclusion, Blake Lively est agréable à regarder je le reconnais mais c'est dommage qu'on soit obligé de dire ça pour trouver des points positifs à ce film. Ouai dommage...
Créée
le 29 août 2016
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