Tchou-Tchou
Interrail aimerait chanter l’insouciance de jeunes corps épris de liberté et d’amitié qui trouvent dans leur périple ferroviaire l’occasion d’une redécouverte de soi et de l’autre. Pas de chance pour...
le 24 mars 2019
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Interrail aimerait chanter l’insouciance de jeunes corps épris de liberté et d’amitié qui trouvent dans leur périple ferroviaire l’occasion d’une redécouverte de soi et de l’autre. Pas de chance pour lui, ne demeure qu’un long et périlleux film de vacances dénué de point de vue et, surtout, de cinéma. Croiser caméra officielle et caméra amateur ne fait jamais sens, s’ajoute à la longue série des effets de mode d’une génération obsédée par le selfie et la mise en scène de soi. Ici tout donne l’impression d’être trafiqué. Le pire étant la propension à ériger cette collection de clichés en parcours symbolique de la jeunesse actuelle, une tranche de vie commune à un âge où il fait bon goûter les plaisirs de la vie avant de se ranger : pour cela, chaque jeune incarne un poncif, allant de l’intello au bobo en rupture avec sa famille. L’aspect clipesque du métrage renforce l’américanisation de la jeunesse française, et insère le voyage dans la mouvance d’autres périples libertaires avec, au programme, drogue, alcool et sexe. Le pire étant la propension à se la jouer Mektoub my Love au cours d’un segment final subitement mélancolique. Interrail voudrait emprunter les chemins sinueux d’une jeunesse curieuse et f(o)ugueuse, mais échoue à ne proposer autre chose qu’un ensemble de situations éculées et étiquetées par destination. On reste à quai.
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le 24 mars 2019
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