4ème visionnage. Je lance le film dans l'espoir que cette fois ci je s'aurais l'apprécier comme j'aurais aimé le faire au 1er visionnage il y a 3 ans. Puis au 2nd un peu plus tard. Ou encore au 3ème l'année suivante. Rien a faire, Interstellar me laisse extrêmement indifférent. C'est bête et méchant, grossier, niais et d'une fausse intelligence exécrable. Et pourtant, je me décide a lui donner une nouvelle chance car après tout chaque visionnage était plus agréable que le précédent donc peut être que c'est enfin la bonne? Et en effet, c'est le cas. Je me suis pris les 2H50 du film en pleine tete.
Et la lecteur attentif tu te demande "Pourquoi un paragraphe sur sa vie? Il est la pour parler du film!"
Tout simplement parce que je me suis rendu compte que ce qui m'a fallu pour apprécier Interstellar c'est tout simplement du temps. Et ça tombe bien, le film tourne autour du temps.
Le temps qui passe, le temps qu'il reste, le temps qu'il faudra, ou encore le temps qu'on a pris. Le temps qu'on a pris sur une planète pendant que nos enfants grandissaient, pendant que la Terre mourrait. Et l'amour. L'amour d'un père pour une fille, l'amour d'un père pour son fils, l'amour d'un homme pour une femme, pour une terre, un objet, un souvenir. Dans un film ou le temps lui même se voit quantifier et reproduit sous la forme d'une dimension propre, l'amour lui reste probablement le plus grand mystère. C'est l'amour qui pousse a rester, revenir ou continuer, c'est le moteur de chaque personnage du film, l'essence du long-métrage. Comme explicitement dit: "Love Transcends Dimensions of Time and Space"
C'est la tout l'importance de la symbolique de la montre et de la fatalité dans le film, le temps est un objet, un outil dont la clé est l'amour dont fait preuve le personnage de Cooper, cet amour qu'il utilise pour
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littérallement manipuler l'Espace-Temps dans la quasi scène finale
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En témoigne la musique phénoménale de Hans Zimmer qui allie parfaitement le grandiose et la symbolique de la fatalité,avec l'orgue, et du temps a travers le tic tac qui annonce déjà l'OST de Dunkerque.
C'est véritablement le dialogue entre Brand et Cooper au sujet de la "prochaine planète" 1 qui m'a fait comprendre tout ce que j'avais loupé dans Interstellar depuis des années.
Ci-joint un montage qui illustre bien cette idée, certains jugent que c'est la pire scène du film, je la trouve personnellement d'une justesse et d'une intelligence remarquable.
Il m'aura fallu 3 ans et 4 visionnages pour enfin apprécier Interstellar a sa juste valeur.
Il m'aura fallu du temps.