Ça me désole d'avoir si peu apprécié le dernier opus spatial de Christophe Nolan. Mais cette fois,le réalisateur de la trilogie Dark Knight n'échappe pas toujours au ridicule. Il avait annoncé haut et fort vouloir faire son "2001",même si on lorgne plus du côté de la métaphysique à la "Solaris". "Interstellar",boursouflé de partout,aux ambitions pompières et aux théories scientifiques parfois assommantes,ne fait véritablement illusion que durant sa première heure. Et sur près de trois heures,c'est un peu limite... Sur une Terre saccagée par la poussière,un fermier du Texas se lance dans la mission spatiale de la dernière chance,pour découvrir de nouvelles planètes habitables et sauver l'humanité. Nolan rate toutes les séquences émotives mettant en scène le père et sa fille,séparés par l'espace-temps. Il noie le spectateur dans la perplexité en voulant tout expliquer,des trous noir à la relativité gravitationnelle. Et le final new-âge n'est pas du meilleur goût,et tranche avec les twists attendus du cinéaste par sa limpidité. Que reste t-il alors? La prestation de Matthew McConaughey,exemple-type du mec banal à l'instinct de survie redoutable et de la jeune Mackenzie Foy. La partition de Hans Zimmer,lyrique à souhait. La représentation très réaliste de l'intérieur du vaisseau. Quelques morceaux de bravoure(la vague géante,Cooper dans le vide et dans l'espace tri-dimensionnel). Et l'humour venant des robots-jambes. Décevant.