"Écoutez-moi quand je dis que l'amour n'est pas une invention à nous. Il est observable et tout puissant. Il a forcément un sens... Nous aimons nos morts, quelle utilité sociale cela a ? Peut-être que l'amour a un sens plus profond et que nous ne pouvons pas encore comprendre. Ce peut être un témoignage, la marque d'une dimension supérieure que nous ne pouvons pas encore consciemment percevoir. Je vais à l'autre bout de l'univers attirée par un homme parti il y a dix ans et qui selon toute vraisemblance est mort. De toutes les choses que nous percevons seul l'amour transcende les dimensions temporelles et spatiales. Peut-être qu'on devrait accepter en confiance ce qu'on ne saisit pas encore..." Brand.
Et si on aimait jusqu'à l'impossible, si on éprouvait un amas si spacieux de sentiments pour quelqu'un qu'on irait jusqu'à désobéir aux limites rationnelles imposées par mère nature...
Voici l'œuvre majeure de mon palmarès cinématographique où le genre fictif se confond splendidement avec des entités plus profondes. Une singulière odyssée jusqu'aux confins de l'univers qui vous plaque dans le siège d'une navette au décollage et vous envoie valdinguer dans le dédale du cosmos pour abandonner notre Maison.
Nous avons délaissé l'attirance d'autrui au détriment de la richesse matérialiste tarissable. En effet, l'Homme est totalement dépendant de notre Home qui n'a que faire de notre barbarie.
Le climat aride et chaotique d'un futur proche nous renvoie en Mésopotamie antique et nous contraint de faire machine arrière, de la technologie vers l'agriculture, pour notre salut.
Cependant, les ressources s'épuisent et ne suffisent plus. C'est pourquoi un groupe d'individus, pour la plupart dotés d'humanité, part à la recherche d'un nouveau chez-nous.
La foi et la science se collationnent tout au long du dangereux périple à bord de l'Endurance. Pourtant, c'est finalement les pressentiments qui triompheront grâce à la vaillance et au cran de nos explorateurs.
Leur instinct de survie est mis à rude épreuve mais Cooper fera tout le nécessaire pour sauver ses enfants de leur inexorable avenir. Quant à Brand, elle écoutera sans cesse son cœur pour retrouver celui qu'elle aime malgré la chimère de son père qui les a abusé dans le déni et le mensonge.
L'amour et la gravité, deux forces distinctives aux propriétés identiques, permettent d'attirer deux corps entre-eux, comme des aimants. L'un est sentiment intuitif et l'autre, authentique loi physique, mais tous deux incommensurablement égaux.
Turbulent et tumultueux, le film est un saut vertigineux dans l'inconnu, poignant à éclater en sanglots et contemplatif de beauté cruelle. Mouvementé par la brillante interprétation des étoiles du casting, il nous fait vivre une véritable féerie gargantuesque.
Astre abyssal de bobines, il s'admire comme pourrait s’étouffer notre regard devant l'attraction ténébreuse, silencieuse et scintillante que peut nous offrir l'insondable firmament de la nuit, où le mal n'a sa place que dans la noirceur humaine.
Ô ! Céans, à travers ce glissement temporel et intemporel, l’envoûtante aria nébuleuse élaborée par Hans Zimmer, coordonnée au métronome avec la cadence des images, nous fait vrombir d'une harmonie bouleversante entre plénitude et mélancolie.
Du portrait générationnel à la remise en cause des missions spatiales, en passant par la farouche réalité d'être parents et enfants, c'est l'opéra spatial que j'attendais. À la fois sentimental et prenant aux tripes, voilà un ballet des plus étonnant qui promet de nouveaux horizons aux prochains visionnages.
Apprenons la Terre à nos enfants plutôt que de prétendre pouvoir la quitter...
N'entre pas docilement dans cette douce nuit,
Le vieil âge doit gronder, tempêter, au déclin du jour,
Hurler, hurler à l'agonie de la lumière.
Si le sage sentant la fin sait que le ténèbres sont justes,
Car ses mots n'ont point forgé de foudre,
Il n'entre pas docilement dans cette douce nuit,
Hurle, hurle à l'agonie de la lumière.
PS : D'après TARS et CASE je suis sincère à 10% avec leurs paramètres d'humour à 90% ! ^^