Nous nous disons par définition capable d'atteindre l'impossible,
et nous énumérons ces moments.
Ces moments ou on vise plus haut.
Briser des barrières.
Toucher les étoiles.
Faire de l'inconnu du connu.
On est fier de ces promesses.
Mais on a perdu tout ça ..
Ou on a tous simplement oublié qu'on reste que des pionniers. Et qu'on est qu'au début.
Que notre apogée ne peut être derrière nous car notre destin est au dessus de nous
J'ai demandé à Nolan de me faire toucher les étoiles, j'ai supplié McConaughey de ne pas me décevoir, j'ai espéré que Jessica Chastain avec sa sublime chevelure orangée me fasse goûter au plaisir de la beauté féminine.
Interstellar est notre histoire, celle d'une civilisation confrontée aux intempéries du temps, confrontée à la rudesse de notre monde. Afin de se sauver une régression est effectuée, l'évolution semblait avoir atteint une limite où l'homme ne pouvait plus coexister avec sa planète. Stopper l'évolution pour survivre. L'homme a baissé la tête et a oublié que là haut se trouvait peut être la solution à tous ses problèmes. Sauf qu'une chose retient l'homme d'effectuer ce pas, comme dirait le premier homme à marcher sur la lune, Neil Armstrong " C'est un petit pas pour l'homme mais un bond de géant pour l'humanité " : ce facteur qui a empêché l'homme d'avancer c'est la peur. L'inconnu que l’homme ne peut concevoir, ce que l'on ne maîtrise pas nous fait peur car la mort est la plus grande angoisse que l'homme a.
Mais cette mort qu'est ce que c'est ? C'est le temps qui passe, qui nous rattrape et qui nous prend notre existence. La question qu'on ne s'est pas posé est la suivante : existe t-il une force supérieur à la mort, au temps et à toute les conceptions que nous nous sommes fait de notre monde, de notre existence ?
Ce voyage à travers l'espace, cet Odyssée qui nous plonge dans les confins de l'univers ouvre les portes de connaissances nouvelles, de données non identifiées. Cet univers si vaste et si complexe est une énigme. L'homme veut vivre. Pour vivre il a besoin de réponses à ses questions. Peut être que cet épopée a permis de comprendre le réel sens de notre espèce, celle de vivre dans un monde qui nous permet d'être le plus heureux possible. Car à travers toutes les données scientifiques, toutes les questions que nous nous posons, toutes ces peurs qui nous font, ce voyage nous apporte la réponse la plus simple : l'amour doit guider notre vie.
Si ce film m'a autant plu, c'est par sa capacité à nous faire sentir que nous ne maîtrisons pas les choses. Qu'à travers nos yeux nous ne pouvons pas voir tout, des choses nous échappent. Ce fil qui nous relie tous, chaque humain est là pour nous dire que c'est ensemble que nous traversons les épreuves de nos âges. La science ne cherche qu'à apporter des solutions pour améliorer notre existence. Nous cherchons toujours à nous élever plus haut, à comprendre ce que nous pouvons comprendre. Peut être que l'homme doit accepter le fait qu'il ne peut tout contrôler. Que malgré l'évolution qui nous a permis de nous élever, quelque chose restera toujours en suspend. A l'image de ce temps, invisible à nos yeux, qui régit notre vie et qui bâtis notre existence. Une lutte perpétuelle qui nous pousse à affronter l'invisible. Il faut accepter que nous ne pouvons pas tout comprendre, qu'une force supérieure est à l'oeuvre. Il suffit de lever les yeux pour voir à quel point nous sommes minuscules. Nous envions cet infinie pénombre alors que c'est probablement à elle de nous envier.
L'homme possède ce qui peut être n'existe nul par ailleurs dans cet univers, des sentiments. Ce guide qui nous fait avancer et nous laisse envisager que peut être nous n'avons pas besoin de tout comprendre pour pouvoir être pleinement libre.
Le film de l'année