Je peux dire que j'ai aimé le film dans un premier temps. Mais il a de nombreux problèmes en vérité. On découvre dans un premier temps une Terre ravagée par les incendies qui détruisent les cultures de pauvres petits fermiers blancs. Le héros, l'un d'entre-eux, est en fait un ancien astronaute. Il est comme il se doit blanc, américain, père. Sur ses larges épaules repose l'avenir de l'humanité. J'ai l'impression de lire le synopsis du film Armageddon avec Bruce Willis. Bref, il a pour mission de nous dégotter une nouvelle planète habitable. Quid de l'existence sur cette hypothétique planète B d'espèces végétales ou animales mêmes microscopiques? Rien à voir ici avec la roman de Becky Chambers, Apprendre, si par bonheur qui pose des questions éthiques face à l'exploration spatiale. Nous sommes plus proche dans Interstellar d'Elon Musk. Après avoir détruit son berceau, l'humanité recherche un nouveau foyer à polluer. Et on peut imagine que cette action se répètera indéfiniment. Le récit de cet espoir d'une planète B où seuls pourront accéder ceux qui auront les moyens dédouane l'humanité de ses actions. Interstellar met en exergue la croyance de certains ultra-riches que le tout technologique solutionnera tous les problèmes par l'accessibilité d'une planète B et que la Terre est fichue. Christopher Nolan ne s'attache aucunement aux causes de l'état de la Terre. Ce qui l'intéresse, c'est la relation d'un père et de sa fille, à travers l'espace-temps. Encore une histoire de pouvoir patriarcal, peut-être plus subtile que dans Avatar 2, mais tout aussi malsaine. Le film est centré sur la fuite de l'humanité car il n'y a plus d'espoir. Il ne reste plus qu'à construire des vaisseaux pour fuir une planète inhabitable. Ce type de film met dans la tête des gens que l'on peut continuer de polluer, de saccager, de détruire des sociétés entières au nom du profit car de toute façon il n'y a plus rien faire pour la Terre et que l'on trouvera bien une solution ailleurs. Or, occupons-nous de la Terre, même s'il n'est pas interdit de rêver au étoiles pour Apprendre, si par bonheur...

SebastienTalvas
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le 1 avr. 2024

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