Restons objectifs les amis : il y a des erreurs, des lourdeurs, des longueurs et des bêtises, des acteurs un peu inutiles, des ficelles obèses et des tours de passe-passe éculés. Et des fois on se surprend à penser à autre chose (hé, en fait Nolan aurait dû appeler son film "Gravity", mais c'était déjà pris !)...
Mais il y a une belle photo, des bidules de SF, des robots méga-cools qui font des blagues et des scènes qui coupent le souffle (la vague géante, l'amarrage à 68 tours/minute...), un scénario quand même couillu, des acteurs qui méritent leur chèque...
Pas le plus grand film de SF, c'est sûr, mais un bon film ambitieux qui remplit bien son rôle. Une histoire d'errance humaine à la recherche d'une nouvelle maison, incarnée dans un seul homme plongeant tête la première dans l'inconnu d'un trou noir. Parce que nous sommes des singes qui vont dans l'espace, tout de même : il faut être à la fois aussi fou que courageux pour quitter son sol natal. Et même s'il y a eu des rires dans la salle (de ceux que le réalisateur n'avait pas prévus), les gens ont passé un bon moment.
Pendant le générique de fin, mon voisin, un allemand venu voir le film en vostfr, a lâché un profond soupir, de ceux qu'on a à la fin d'un bon repas en se laissant aller sur le dossier de sa chaise, et a juste dit avec un sourire "Huge".