Étant un grand fan de science-fiction et notamment de ce qui a trait à l'exploration spatiale, Interstellar est peut-être le Graal que j'attendais depuis l’odyssée de l'espace, il est malheureux de constater que les grands films en la matière sont assez dépourvu et qu'en 50ans donc, on a eu au tout au plus de bon film, mais pas plus.
Autant dire tout de suite qu'Interstellar a répondu presque en tout point à mes espoirs, car il s'agit bien du meilleur film "dans l'espace" depuis 2001.
L'Univers, l'espace, les étoiles, les trous noirs, c'est mystérieux et captivant ! Mais ici même ce qu'il se passe sur terre est mystérieux, car à aucun moment nous ne savons à quelle époque nous nous trouvons ni quelles sont les raisons officielles de l'agonisation de l'humanité, et finalement c'est peut-être mieux, le coup du l'humanité qui a gaspillé et sur-exploité la terre, on connaît, on le devine et inutile de nous l'expliquer une énième fois.
Nolan délivre ici une ode à l'exploration spatiale et une critique envers l'humanité qui a abandonné toute ambition spatiale et qui a cessé de regarder vers les étoiles, dans le film il est question même du reniement des pas de l'homme sur la Lune, comme joliment dit, l'homme est né sur la terre mais rien ne l'oblige à y mourir.
Interstellar nous embarque dans une épopée spatiale de près de 3heures, je suis comme happé de mon siège pour me retrouver transporter aux côtés de l'équipage, ce film m'aura donc comme rarement (jamais ?) fait décoller ailleurs, voilà mon fantasme d'explorateur spatial presque réalisé.
Les effets spéciaux sont extrêmement réussit, utilisant de nombreux décors naturels ou des maquettes, que dire aussi des thèmes de Hans Zimmer ? L'utilisation de l’instrumentalisation de l'orgue colle et participe parfaitement à l'ambiance du film et nous y plonge encore plus, seul l'orgue est capable de reproduire ces sons mystiques semblant provenir d'une autre dimension (pas pour rien qu'on en trouve dans les églises), l'émotion ressentit est forte et déborde même (voir trop ?).
Bien que le thème de la science-fiction sert d'arrière plan, la relation entre Cooper et sa fille est la clé de l’énigme qui s'impose à l'humanité et qui patauge à trouver la solution de la gravité, qui permettra de sauver les êtres humains et non pas seulement leurs ovules. Le thème familial est donc important ici, et c'est ce qui démarque "Interstellar" de "2001" où ce sont les thèmes métaphysiques qui dominent exclusivement.
Les retrouvailles entre la fille alors âgé de près de 100ans et le père seront particulièrement émouvante.
J'ai également apprécié les nombreuses références faite à l'univers de la SF, déjà en voyant McConaughey on pense à "Contact" dans lequel il avait joué mais pas qu'à cause de ça, l'explication du trou de ver avec la feuille et le crayon qu'on avait déjà vu dans "Event Horizon", certains passages lent et silencieux qui sont sans doute un hommage à "2001", à "Rama" avec ces petits morceaux de terre cylindrique dans l'espace, et enfin quand le robot "TARS" embarque dans le "chasseur" avec Cooper à la fin du film, cela m'a fait penser à "Star Wars" quand R2D2 embarque dans les chasseurs aux côtés d'Anakin ou Luke Skywalker.
Mais pourquoi ne mettre qu'un "9" contre "10" pour l’odyssée de l'espace ? Car ce dernier est parfait, Interstellar lui souffre de quelques imperfections.
J'ai notamment été troublé par la distorsion du temps sur la première planète qui m'a paru exagéré, une heure sur cette planète équivaudrait à 7ans sur terre, alors que la "station spatiale" pourtant proche de la planète verrait son temps s'écouler de la même façon que sur terre ? Umm.
Ensuite il y a ce paradoxe, avec les humains du futur qui aident ceux du "présent", je n'arrive à concevoir comment on peut s'aider soi même ? Ils ont crées un trou de vers pour les humains du passé mais ils ont d'abord du traverser ce même trou de vers pour pouvoir l'inventer dans le futur, un peu facile.
La théorie de l'amour qui transcende l'espace-temps paraît aussi un peu niais mais bon.
Bien que les passages sur les deux premières planètes nous offrent des paysages magnifique et crédible, j'aurai aimé que l'exploration des nouveaux monde durent un peu plus longtemps, dommage !
Et enfin bien que j'ai trouvé la musique de Hans Zimmer magnifique, parfois c'est un peu trop appuyé et dirigiste "Alors ici, tu dois être ému et pleurer !".
Mais finalement ces quelques points évoqués pèsent très peu face à la claque "monumentale" que ce film m'a foutu au Cinéma, et même en le revoyant chez moi ensuite en bluray, c'est tellement magnifique et super à suivre comme aventure que je lui met un gros 9/10.
Alors s'il vous plaît, réalisateurs ! Offrez nous plus souvent des odyssées et aventures spatiales de cette envergure ! J'espère que je n'aurai pas à attendre 50ans avant de revivre ce que j'ai ressenti devant Interstellar.