Les frères Nolan nous font monter au septième ciel !
Après avoir terminé leur trilogie "Dark Knight", les frères Nolan s'offrent un voyage dans l'espace, un voyage unique, un voyage entre les étoiles, un voyage interstellaire !
Le duo des frérots Nolan n'en a pas finit de nous étonner. On retrouve toujours Christopher à la réalisation et au scénario tandis que Jonathan n'est "que" au scénario. On le sait bien que ensemble, ces deux hommes peuvent faire des miracles, ils nous l'ont déjà prouvé à plusieurs reprises comme avec "Inception". Cela ne nous empêche pas d'être bluffés à chaque fois. Car oui, "Interstellar" est un film bluffant. Il est sans aucun doute le film de SF de l'année mais en même temps, on s'y attendait un peu, non ?
Contrairement à de nombreux films de SF qui sont submergés par les effets numériques, Christopher Nolan préfère quant à lui travailler "à l'ancienne" et éviter au maximum d'avoir à utiliser des effets numériques. Cela peut sembler impossible quant on sait que le film traite des voyages dans l'espace. Pourtant, le cinéaste britannique nous sort un film d'une beauté visuelle époustouflante. C'est comme une seconde nature chez lui, ses plans sont somptueux. Et pour accompagner ce spectacle à en faire pleurer un aveugle, Nolan refait équipe avec le génie Hans Zimmer, ce dernier va composer pour ce film une BO comme lui seul en à le secret. Elle est à la fois épique, émouvante, entrainante, puissante, bref la musique de ce film est du grand art. Certains reprochent au monsieur de ne pas savoir se renouveler, il nous sort quand même des partitions à en faire pleurer un sourd.
Dans cette histoire qui nous amènera dans une galaxie lointaine, très lointaine mais qui pourtant n'a rien à voir avec "Star Wars", le réalisateur a fait appelle à des acteurs qu'il connait bien comme Anne Hathaway et Michael Caine mais il a aussi engagé un petit nouveau, un certain Matthew McConaughey. Il est inutile de préciser que tous ces acteurs sont absolument formidables, le petit nouveau en tête. Nolan profite de son film pour aborder des thèmes chers à la SF comme celui de la place de l'Homme dans l'univers et de l'avenir de l'humanité sur notre belle planète bleue. Le cinéaste y fait passer des messages aussi facilement que les étoiles brillent.
"Interstellar" aurait pu être le chef d'œuvre de l'année s'il n'y avait pas eu un hic. Ce hic, il se trouve dans la dernière partie du film. On peut clairement diviser le film en trois actes, les deux premiers étant parfaits. Le dernier a le malheureux défaut de tomber dans une histoire un peu compliquée qui peut être difficile à suivre. Et voilà justement le problème, dans sa fin, le récit part dans un délire assez étrange bien que non dénué d'intérêt. Sauf que "Interstellar" fait parti de ces films qu'il faut regarder plusieurs fois pour bien tout comprendre, et que par conséquent, le film nous perd un peu au premier visionnage, ce qui nous gâche notre expérience dans les étoiles qui avait pourtant si bien commencée.
Les frères Nolan nous ont donc une nouvelle fois impressionnés par leurs créativités artistiques et techniques. On ne peut que s'incliner devant ce duo quasi-irréprochable. Mais contrairement à "Inception", autre film de SF de ce duo, "Interstellar" n'arrive pas à être clair pendant ces 2H45 qui filent comme une étoile filante.