SOS d'un réal en détresse
Interstellar, je n’en attendais pas grand-chose et je n'en retiendrai qu’un mot : pénible.
Des dialogues lourds en quantités astronomiques, c'est affligeant d’idiotie, incohérent et ça veut tout décrire, tout expliquer, comme sur une version sourd muet alternant avec des termes techniques ou des banalités de feuilleton TV qui n'apportent absolument rien sinon de rajouter des lignes de dialogue pour observer les personnages patauger.
On peut classifier les dialogues en deux catégories :
- l'amour : de sa descendance, de soi, de l'espèce humaine
- la technique : temps, rotation, gravité, vitesse, oxygène, métaux, etc...
Le meilleur étant quand les deux se rencontrent (framboise d'or à Anne H), soutenu par la morale du film consternante.
Les ficelles de mise en scène sont tellement énormes qu'avant la moitié du film, toute personne qui a vu ou lu quelques œuvres de SF/Fantastique aura deviné la fin, du moins en grande partie car j’avoue avoir était surpris par l’happy-end dégoulinant tellement I-N-A-T-T-E-N-D-U pour une grosse production de ce genre.
« Mais ce n'est pas grave voyons ! Ce n'est pas la destination qui compte, c'est le voyage. »
Sauf que la traversée est longue, assourdissante et les erreurs s'accumulent. Cette galère cosmique s'éternise tout en gardant comme cap la prétention de pousser à la réflexion alors que tout est mâché, le film ne laissant aucune place au doute ou à l’imaginaire .
Peu importe la cohérence avec les personnages ou l'univers du film, tout est prétexte à dérouler l’aventure "incroyable" de ces "explorateurs" à la découverte d’univers jamais vus : une ferme américaine, une navette, de l'eau, de la glace, l'espace.
La quête de survie et le besoin d'amour reste le moteur de toutes ces aventures humaines !
Vraiment, quel magnifique message incroyable et si peu traité dans les arts. Malheureusement, Nolan n'est pas un fin conteur, ni un poète.
Techniquement, rien à redire sur l'image, une lumière très réussie, des effets spéciaux soignés qui ne tombent pas dans l'excès même si un film de 68 que je ne citerai pas ici par respect reste toujours plus beau.
Le montage est assez agaçant avec des scènes très coupées, un rythme saccadé entre flash-back morne, scènes de dialogues ennuyeuses et action spatiale.
Hans Zimmer semble manquer d'inspiration, la musique est au mieux accessoire et assez souvent en décalage (rythme et sonorité) par rapport à l'ambiance souhaitée par les dialogues.
Ce film de SF est à classer parmi les plus patauds dans la catégorie budget "poids lourds" à coté de Cloud Atlas.
Pour détendre l’atmosphère en azote, je vous propose une liste non exhaustive des « Mentions spéciales » que vous pouvez compléter en commentaire :
- de fermier de maïs à spationaute il n’y a qu’un pas et 24 heures.
- la scène du héros pilote "JE PASSE EN MODE MANUEL" sans suspens au bout de 20mn de film encore moins à la fin.
- le sidekick -faire valoir- original avec un robot humoristique qui pourrait être un mini monolithe sur patte avec un écran des années 80. Le C3PO qui explique le film dans le cas où votre cerveau se transforme en pop-corn.
- le maïs américain transgénique indestructible mais pas increvable quand même quand y a plus d’air
- l’ordi portable type Dell avec autocollant sur le clavier branché en alimentation secteur pour ouvrir un sas dans l’espace
- « C’est pas tout mais maintenant qu’on est là, sur quelle planète on va en premier les gars ? » Comme quoi, un voyage dans l'espace, ça peut s'improviser.
- MATT DAMON ?
- un scientifique hyper intelligent mais suffisamment *** pour pas savoir ouvrir une porte dans l’espace, notion bac moins 2.
- les cris incessants et inutiles de Mac Machoireclouée durant le voyage Gargantuesque
- on a retrouvé un mec déguisé en cosmonaute "presque" sans oxygène qui faisait de l'autostop près de Jupiter