Annoncé il y a plus d'un an sous la forme d'une "chasse au trou noir", Interstellar se révèle être bien plus que cela. Jouant encore une fois sur le nerf de l'amour, Nolan reste fidèle à lui-même et découpe méthodiquement son film, avec des temps longs contrastant d'autres plus courts. Un rythme prenant, qui ne laisse pas place à l'ennui mais plutôt à l'émerveillement.
Les effets spéciaux sont d'excellente facture, je n'ai pas été aussi impressionné depuis Tree Of Life (même si le film est un échec cuisant sur le plan scénaristique). Les décors subjuguent par leur froideur et leur hostilité, le tout mêlé à une composition excellente de Zimmer. On lui reprochera cependant une certaine lourdeur lors de quelques scènes. Enfin, les acteurs excellents, notamment Matthew McConaughey, touchant comme à son habitude. Certains verront leur poils se dresser à la vue d'Anne Hatthaway, qui se trouve finalement être un bon choix.
Christopher Nolan nous livre un très bon film, vraiment. Certains compareront avec du Kubrick ou Gravity, citeront du Tarkovski et joueront au jeu du plus instruit, du plus cultivé; il n'en reste pas moins un des meilleurs films réalisés en 2014. J'ai lu dans une critique que Nolan avait "juste remixé" des éléments visuels d'Inception. L'espace a cet aspect mystérieux et inconnu qu'ont également les rêves : tout peut y être imaginé. Pour finir, il est normal pour tout artiste de construire son univers et de le développer, de le faire évoluer tout en lui injectant cette même touche de personnalité qui le rend unique.
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