Une claque interstellaire !
Difficile d'arriver dans la salle sans avoir d'à priori sur la dernière oeuvre de Nolan, tant elle a fait du bruit. Une certaine peur d'être déçu m'envahit, mais j'attache ma ceinture et me prépare pour le décollage; un décollage en douceur qui nous propulse dans un futur proche où la famine et l'asphyxie guette l'humanité, où recherche scientifique rime avec dépense inutile, et où on se demande, finalement, comment un cultivateur va bien pouvoir sauver le monde... en évitant bien sûr les clichés sur l'exceptionalisme Américain !
Les bases sont posées à la perfection, et c'est là que l'on comprend que loin d'être uniquement une épopée spatiale, Interstellar est tout autant une réflexion sur l'amour père/fille (on essaiera d'ailleurs de faire abstraction du discours gnangnan d'Anne Hathaway sur le sujet...). Néanmoins, l'exploration spatiale est bien sûr au premier plan, sur fond d'orgue et de piano, et autres douceurs concoctées par notre bon vieux Hans Zimmer. Le voyage est saisissant, Matthew McConaughey plus touchant que jamais, et la réalisation parfaite (enfin un film où il n'y a pas de son dans l'espace !).
Quelques bémols tout de même, Anne Hathaway qui ne colle pas réellement au personnage, trop effacée, trop transparente, et une fin mitigée...
En bref, à voir et à revoir !