*Pirouette allègre et gratuite dans le cockpit en apesanteur*
Interstellar prouve qu'il est tout à fait possible d'avoir des tas d'idées prometteuses et pourtant de réaliser une œuvre sans aucune finalité. Le film aborde tout un panel de thèmes divers mais n'en fait rien, rien d'intéressant en tout cas. Il n'y a rien de suffisamment puissant pour rendre l'histoire immersive. Anne Hathaway est haïssable dès sa première intervention sur l'écran, Matthew McConaughey est bronzé, joufflu et inexpressif, et me rappelle Christian Bale (que je hais aussi).
J'ai perdu trois heures de ma vie à regarder des images certes jolies mais sans fond, une histoire sans but, qui nous apporte QUE DALLE, où on nous prend pour des débiles et où le fil rouge du scénario c'est LA DÉBILITÉ. Et quand les personnages font n'importe quoi, ils s'en foutent. La séquence en 5D, c'est ridicule, le soi-disant "happy end" (soi-disant) est fondé certes sur une volonté de replacer l'Humain en leader et survivant mais soulève surtout par les scènes qu'il montre des questions assez essentielles sur l'absence de logique de ces événements du futur, ça me fait vomir.
Finalement, ce qui me fait le plus vomir, c'est la "moralité" de ce film: la plus grande force, celle qui transcende le temps et aide le monde à se guider au travers les dimensions peu importe la distance, c'est l'amour, et l'amour est la réponse à tout, LOLOLOL.
Je suis venue voir un truc appelé "Interstellar", pas les tourments émotionnels de la famille Cooper. J'ai eu trois scientifiques qui m'ont débité de la merde scientifique pendant dix minutes pour tenter de justifier l'ensemble du film SANS SUCCES BORDEL, et entre deux secondes de découverte spatiale (plutôt cool, mais inabouties) il y avait trois plombes de drama familial excessivement lourd. Alors oui Monsieur Nolan veut donner une dimension très humaine vu qu'il met l'Humain et sa capacité à aimer (*vomit*) au centre du propos de ce film, mais ce n'est même pas fait de façon touchante.
Et bon, je ne reviendrai même pas sur l'apparition inopinée de Matt Damon qui ne laissait présager rien de bon (à raison, forcément, puisque c'est MATT DAMON foutreciel). Une tranche du film particulièrement longue, bavarde, et somme toute peu utile.
BREF. Je ne sais pas pourquoi tout le monde adule Interstellar, je ne vois pas pourquoi autant de gens le comparent à 2001 alors que ça n'a scénaristiquement rien à voir, et surtout je ne comprendrai jamais la troupe de fanboys de Nolan car je n'ai jamais trouvé que ses œuvres étaient plus novatrices ou plus esthétiques que celles d'un autre. Il m'indiffère, tout comme ce film - si je n'avais pas eu l'impression d'avoir vraiment perdu mon temps en sortant de la salle.