Interstellar. Comme pour la plupart des films de Nolan, j'en suis ressorti à la fois déçu et satisfait, même si pas complètement pour la seconde impression. Si le film pouvait se vanter d'un très bon casting, d'une bande son à couper le souffle même si exagérée (surtout pour les moments où il ne se passe pas grand chose), des effets spéciaux incroyables (mais bon vu la bonne dose de budget qu'il a fallu cela ne m'étonne qu'à moitié), celui-ci souffre du syndrome créé par son propre auteur : à savoir un blockbuster se voulant intelligent mais étant victime de sa grosse production. On passe quand même à côté du sujet philosophique alors qu'un Kubrick, par son "2001, Odyssée de l'espace" (il y a plus de 50 ans), nous a subtilement mis en place la dimension socio-culturelle et transcendantale entre les rapports humains et celui du lieu où ils habitent, à savoir cette bonne vieille terre ainsi que dans un sens plus large, celui de l'humanité et des progrès qui en découlent. Pire encore, la fin joue la carte de la facilité ultime et sans spoiler, on s'y attend au bout de deux longues heures. Si beaucoup d'éléments scientifiques tiennent debout, faute aussi de ne pas assez s'y connaître en matière de physique quantique et d'astronomie, la fin stupéfiera les érudits en corrélations et autres équations à rallonge. Enfin, l'émotion est quant à elle tout aussi bancale : on passe de moments dramatiquement intenses et pourtant simples dans leur construction (les appels vidéos) à certains passages sirupeux et complètement ratés (LA rencontre du dénouement). Mention spéciale cependant accordée à l'explication claire sur la notion de relativité qui d'ailleurs, donne aux relations entre les individus plus d'impact et d'attachement que ces explosions jusqu'à overdose.