...car elles échoueront. Comment imaginer que les diplomates ou chefs d'états ou de gouvernements n'ont pas pour principal objectif de rentrer chez eux en annonçant qu'ils ont préservé les intérêts immédiats de leur pays et obtenu les concessions des autres?
Mais j'aimerais me tromper, qu'ils me prouvent qu'ils sont responsables.


Je n'avais pas aimé "Inception", car avec ces rêves dans les rêves, à l'intérieur et autour des rêves, Nolan nous enfumait.
Ici aussi, après avoir construit une situation inextricable, il s'en sort par une pirouette qui règle tout en évacuant les problèmes. En fait l'histoire est plus simple qu'il n'y parait, il n'y a guère que deux paradoxes du grand père, l'un qui concerne le héros, l'autre l'avenir de l'humanité. Mais avec une construction destinée à nous embrouiller, Nolan cherche à nous faire croire que nous sommes intelligents. Nous ne nous laisserons pas abuser.
Pourtant il aborde les grands problèmes de la science fiction, sur lesquels se penchent nos physiciens qui voudraient envisager les voyages spatiaux. Il y a le problème de la distance qui ne peut être réglé que par des vitesses ultraluminiques ou le fantasmatique "trou de ver". Il y a le classique décalage temporel entre le voyageur à très grandes vitesses et ceux qui sont restés sur terre, ainsi que les variations de temps liées à la gravité.
J'en profite pour rendre hommage à Arthur C. Clarke qui a été le premier à concevoir la nécessité des stations orbitales. Mais il a aussi imaginé, dans "Rendez-vous avec Rama", comment une race plus évoluée pouvait réussir à contourner ces difficultés pour coloniser de nouvelles planètes. Dans ce roman, le vaisseau alien ne transporte pas d'êtres vivants, mais des gènes sous forme de chapelets (pourquoi n'a-t-il pas été jusqu'à imaginer de ne transporter que les codes stockés sur des supports informatiques?). Ici, Nolan choisit la demi mesure avec le transport d'embryons congelés, mais s'inspire clairement de Clarke. Malheureusement pour la logique, la nécessité hollywoodienne d'un happy end oblige à trouver un subterfuge non pour sauver l'humanité sous forme d'embryons, mais les êtres vivants sur Terre.


Je regrette également que tous les auteurs de science fiction considèrent le temps comme une quatrième dimension. Cela suppose que nous sommes comme des curseurs qui ne se déplacent que dans un sens sur une ligne. Nous n'avons pas de libre arbitre. Notre avenir est prédéterminé. C'est en quelque sorte une conception janséniste du temps. Si on lui accordait deux dimensions, on pourrait imaginer que nous avons le choix entre oui et non, ou noir et blanc.
Le temps serait tellement plus riche de potentiel si on le considérait comme un espace à trois dimensions. Nous aurions alors notre plein arbitre, comme l'ont les héros de ces fictions et comme nous pensons l'avoir. Mais les perspectives ne s'arrêtent pas là. On pourrait alors imaginer que nous sommes en orbite dans le temps comme nous le sommes dans l'espace et on pourrait envisager de boucler le cycle "big bang-big crunch", comme en rêvent les physiciens (ça n'enlèverait rien à la nécessité de découvrir la matière noire qui manque). Ca ouvrirait d'énormes possibilités pour les scénaristes qui ne seraient peut-être plus obligés de faire plonger leurs héros dans un trou noir (pardon une singularité, c'est moins effrayant et ça laisse la porte ouverte à l'imagination).
On pourrait aussi imaginer que les variations locales (dues aux variations de gravité) dans l'écoulement du temps provoquent des tensions et donc une accumulation d'énergie. Une énergie temporelle? L'énergie noire?


Justement, la théorie des cordes a besoin de 9 dimensions pour expliquer notre univers, mais elle estime qu'il existe 10 puissance 500 dimensions potentielles avec des caractéristiques différentes, ce qui ouvre la porte au multivers, une infinité d'univers différents aux caractéristiques inimaginables.
On peut aussi imaginer que tout cela s'articule autour d'un point nodal....Appelez-le ego, moi, toi, Dieu, ou point de conscience, mais le reste peut-il exister sans cela?


... Bon, ben je vais arrêter là car je suis en train de me demander s'il n'y a pas un truc bizarre dans ma gauloise.


Mais il semblerait qu'il y ait encore un bel avenir pour l'imagination, la science fiction et même la recherche.


Mais s'il y a une leçon à retenir de ce film, c'est que si un fantôme cherche à communiquer avec vous, ça ne coûte rien de l'écouter. Ce qu'il pourra vous raconter ne peut être pire que la propagande gouvernementale ou les théories à la mode.

-Marc-
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le 28 nov. 2015

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-Marc-

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