Interstellar est un long-métrage de (l'incroyable) Christopher Nolan sorti en 2014, qui raconte l'histoire de Cooper (joué avec brio par Matthew McConaughey), ancien ingénieur de la NASA reconverti en agriculteur. Celui-ci va se retrouver protagoniste de la mission intergalactique la plus incroyable de l'histoire de l'humanité : la conquête d'une nouvelle planète habitable pour l'espèce humaine. En effet, la Terre meure de sa surexploitation par l'Homme, et au fil des années la denrée la plus rare devient la nourriture.
Voici pour le résumé de l'histoire, et c'est à peu près ici que j'arrête d'expliquer l'histoire. Je compte en effet m'attacher à certains points abordés par Nolan à travers cette histoire et parler de la forme de manière ponctuelle, sans la relier à l'intégralité de l'oeuvre.
La suite risque (fortement) de comporter quelques spoils, je vous conseille donc de ne lire cette critique qu'après avoir vu le film. Je ne prendrais pas la peine de les mettre en caché, cette critique étant destinée à des personnes ayant déjà vu le film. De plus, cela m'évitera de rappeler quelques points de l'histoire qui ne me semble pas utile à détailler, mais qui sont pourtant nécessaire pour la compréhension de ma critique.
Maintenant qu'il ne s'agit plus que d'un public averti, commençons par quelque chose : la relation entre Murphy (jouée par Mackenzie Foy jeune, puis par Jessica Chastain une fois adulte et enfin par Ellen Burstyn une fois âgée) et son père Cooper.
Pour moi, l'histoire de se film se résume à la force de cette relation. Comme le disais le docteur Brand (merci à Anne Hathaway pour son interprétation, quoiqu'un peu bancale à certain moment), deux choses sont indépendantes de l'espace-temps : la gravité, et l'amour. L'amour que porte Cooper pour sa fille (et inversement) et le fil d’Ariane de cette histoire. Sans celui-ci, bon nombre de péripéties n'auraient pas d'explication, comme par exemple (pris totalement au hasard vous conviendrez) : les données décryptées par Murphy dans la montre de son père. C'est en effet grâce à ce lien puissant que Murph réussira à sauver les habitants restés sur la Terre. On associe souvent la thématique du temps pour les films de Nolan (dans Inception notamment), et même si elle est très clairement présente dans Interstellar, je pense qu'on accorde pas assez de crédit à l'amour et au lien puissant qu'il arrive à développé entre ses protagonistes. Ce film m'a fait pleurer 3 fois, à chacun de mes visionnages (soit déjà une bonne dizaine de fois) : lorsque Cooper voit pour la première fois Murph lui parler par message lorsqu'il est dans Endurance, lorsque Murph comprend l'utilité de la montre de son père quand celui-ci se retrouve dans la 5ème dimension, et lorsque Cooper rentre sur la station Cooper et revoit sa fille après 80 années terrestres écoulées. Les 3 fois où j'ai pleuré, il y avait 2 personnes : un père et sa fille qui s'aime malgré la distance (et Dieu sait à quelle point elle est grande cette distance).
En sommes, si je devais résumer tout ceci, l'amour est le liant de cette histoire.
Parlons maintenant d'un second point que tout fan de Christopher Nolan se doit d'aborder : la musique issue de la collaboration entre Nolan et notre très aimé Hanz Zimmer.
Encore une fois, ils 'agit d'un chef-d'oeuvre. Après la BO d'Inception tout simplement sublime, et celle de la trilogie batman que j'ai personnellement un peu moins appréciée, Hanz zimmer revient en force avec, toujours selon moi, la BO la plus incroyable de l'Histoire. Ce que je sais, c'est que du Nolan c'est très bon. Mais avec un zest de Zimmer, on a la recette parfaite. Hanz Zimmer a tout simplement créé un son qui correspond parfaitement à l'image, ce qui décuple les émotions ressenties dans chaque scène. L'une de mes scènes préférées restera toujours l’amarrage d'urgence qu'effectue Cooper sur Endurance après que le méchant docteur Mann l'ai endommagé. Ce dont je suis sûr, c'est que si cette scène m'a autant remuée les tripes, c'est sans aucun doute grâce à la musique puissante qui l'a accompagnée.
Un grand merci à ce monsieur, qui m'a permis d'être transcendé par cette histoire.
Voici les deux points que je voulais vraiment mettre en évidence. Parler du temps, de la réalisation, du jeu d'acteur dans son intégralité ne m'intéresse pas, d'autres personnes l'ont déjà fait, bien mieux que je ne pourrais le faire.
Si je devais partir avec un seul film dans ma tombe ? Interstellar, sans hésiter.
"N’entre pas docilement dans cette douce nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre l'agonie de la lumière.
Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N’entrent pas docilement dans cette douce nuit.
Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en un verre baie
Ragent, s’enragent contre l'agonie de la lumière.
Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas docilement dans cette douce nuit.
Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre l'agonie de la lumière.
Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas docilement dans cette douce nuit.
Rage, enrage contre l'agonie de la lumière."
Dylan Thomas