Blind fate
Adapté à de multiples reprises, le motif de l’homme invisible est un fantasme à double tranchant, sur lequel Verhoeven lui-même s’est cassé les dents : l’occasion d’un exercice de style presque...
le 22 sept. 2020
54 j'aime
2
Après des débuts mitigés avec « Insidious : Chapitre 3 » et un second long-métrage prometteur avec « Upgrade », Leigh Whannell nous propose ici un thriller d’horreur efficace qui parvient à nous surprendre de bout en bout (et c’est ce que l’on demande avant tout !). Trop souvent les productions Blumhouse ont été fades, prévisibles ou caricaturales sur ces trois dernières années. Des écritures et réalisations ambitieuses ne devraient pas pâtir d’une production à faible budget, bien au contraire.
« Invisible Man » est une réussite car il nous fait croire certaines choses pour mieux nous prendre à revers. A l’instar d’un « Gone Girl » ou d’un « Martyrs », l’intrigue prend une sorte de virage au milieu du film pour ne plus laisser aucun doute quant à la véritable menace qui plane sur Cecilia. Ainsi démarre une lutte acharnée, une sorte de manège infernal où la fatalité s’abat sur elle ; quoi qu’elle fasse, quoi qu'elle dise, cet homme invisible aura toujours le dernier mot pour la rendre coupable ou la faire passer pour folle.
Ce qui est épatant, c’est la capacité du personnage principal à rester lucide et vite retomber sur ses pattes après un drame pour vaincre cet ennemi juré. Avec obstination et caractère, elle réussit à déjouer les pronostics.
D’un point de vue plus technique, la réalisation est également intéressante avec des plans fixes qui font bien ressentir les tensions liées à cette présence invisible. Leigh Whannell joue même avec quelques ombres transparentes et objets qui bougent pour nous angoisser petit à petit. Et ce qui est bien, c’est la quasi absence de jumpscares. Comme quoi il est possible de construire un scénario et une ambiance horrifique sans ces effets surfaits.
« Upgrade » pour se faire connaître, « Invisible Man » pour confirmer, espérons que le prochain film du « pote » de James Wan lui apporte la consécration avec un succès critique comme public d'envergure. En tout cas c’est très encourageant. L’horreur existe encore au cinéma !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2020 et Les meilleurs films d'horreur
Créée
le 18 août 2021
Critique lue 131 fois
D'autres avis sur Invisible Man
Adapté à de multiples reprises, le motif de l’homme invisible est un fantasme à double tranchant, sur lequel Verhoeven lui-même s’est cassé les dents : l’occasion d’un exercice de style presque...
le 22 sept. 2020
54 j'aime
2
On connaît le principe : depuis que H.G. Wells a inventé le concept de l'homme invisible, le cinéma n'a jamais cessé de vouloir relever le défi de filmer cette invisibilité. Avec plus (James Whale en...
Par
le 3 mars 2020
50 j'aime
4
La miss Moss elle est vraiment pas gâtée. La voici mariée à un génie de l’optique, millionnaire de surcroît et excusez du peu, inventeur de la combinaison parfaite d’invisibilité. Mais pas de bol...
Par
le 4 mars 2020
45 j'aime
16
Du même critique
Il y a encore du boulot... "Le dernier voyage" ressemble presque à un coup d'essai raté du cinéma français pour copier la SF futuriste à l'américaine. Malheureusement, la sauce ne prend pas. J'ai...
Par
le 20 mai 2021
5 j'aime
Tout n'est pas à jeter loin de là, mais certaines lacunes laissent à penser que Netflix ne tient toujours pas sa création originale d'horreur de référence. "Dans les angles morts" a le mérite de...
Par
le 2 mai 2021
3 j'aime
Wes Craven qui parodie les slashers des décennies passées ? Je dis oui. Wes Craven qui parodie Wes Craven ? Non merci. « Scream 2 » marque le véritable coup de fatigue d’un réalisateur qui ne sait...
Par
le 12 déc. 2019
2 j'aime