Blind fate
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le 22 sept. 2020
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Leigh Wannell livre une nouvelle version de l'homme invisible et prend un parti pris assez intéressant dans la première partie du film avec cette femme maltraitée par son mari, qui s'échappe et qui semble donc encore sentir sa présence alors que ce dernier serait mort.
L'oeuvre s'intéresse donc aux dégâts psychologiques subis par les femmes quant elles ont affaire à des pervers narcissiques, violents physiquement de surcroit. Et de ce point de vue, le postulat est franchement génial car ça serait alors une toute nouvelle façon d'aborder le thème de l'homme invisible.
Deux gros soucis malgré tout en ce qui me concerne. C'est que la première partie se déroule sans émotion et sans réelle surprise. Je n'ai pas été complètement convaincu par la mise en scène de Leigh Wannell qui manque finalement d'un peu d'âme. J'ai parfois l'impression d'un boulot très scolaire avec la musique qu'il faut quand il faut alors qu'il est également capable d'instaurer le doute auprès de son personnage et donc du spectateurs avec une présence montrée de manière subtile.
Cette subtilité disparait dans la seconde partie, et c'est le deuxième souci de l'oeuvre, puisqu'on revient à quelque chose de plus attendu dans l'histoire, nettement plus orienté vers l'action et les performances technologiques du mari qui lui ont permis de créer une combinaison qui rend invisible.
Bref, il y avait d'excellentes idées de base mais je pense que Wannell s'est également retrouvé coincé dans le carcan du système hollywoodien qui attendait cette bonne dose d'action.
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Créée
le 6 févr. 2024
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