Une claque dans la gueule.
Le besoin d'en parler au travers d'une critique.
J'aurai pu abandonner le visionnage dans la première demi-heure et par ailleurs, je ne reverrai certainement pas Irréversible à nouveau. Après un énième coup d'extincteur, bien sûr que mon œil a vacillé, les dix minutes dans la passage durent une éternité et malgré la chronologie inversée on a peur que chaque nouvelle incartade soit plus abominable que la précédente.
Noé a fait mouche d'après moi sur ce point. C'est-à-dire qu'il joue avec l'acceptation, avec la complaisance du spectateur. Certaines scènes sont d'une violence irrespirable donc, mais d'après moi c'est bien l'effet de proximité qui perturbe au plus haut point l’œil du spectateur. Quelques mouvements de caméra pour donner le ton, puis l'immersion totale avec les personnages s'effectue. On prend très à cœur cette quête viscérale qui semble perdue d'avance. Et malgré toute cette tension imposée par l'image, et bien on continue à regarder......
J'ai donc continué pour parvenir à comprendre le message qu'essaie de nous délivrer Gaspard Noé. Il s'avère qu'il y en a plusieurs : le viol, les pulsions humaines, le couple...des thématiques profondes qui nous sont projetées au visage de la plus ténébreuse des manières pour rester ancrées, faire cogiter et je pense laisser chacun y voir la critique sociétale & la critique de l'humain qu'il veut. Un film où mis à part à la fin, on ne voit jamais la lumière du jour, le traitement de l'image est incroyable et nous condamne finalement à remonter inlassablement ce cauchemar atroce.
Un avis final donc mitigé, qui ne donne pas réellement envie de noter ce film.
Au sens où mieux vaut voir ce moment comme une puissante expérience.